Quatre personnes ont été interpellées dans la nuit du 20 au 21 avril, après des échauffourées dans deux quartiers de Strasbourg survenues malgré le confinement, selon des informations rapportées par l'AFP de source policière.
Les incidents se sont produits dans les quartiers voisins de la Meinau et de Port-du-Rhin, respectivement au sud et à l'est de la capitale alsacienne, selon cette source.
A la Meinau, une mairie de quartier a fait l'objet de «très légères dégradations» après «des feux de détritus», selon la préfecture du Bas-Rhin. Dans le quartier de Port-du-Rhin, des poubelles ainsi qu'une voiture ont été incendiées. Dans cette zone, «la police a subi des tirs de mortier alors qu'elle intervenait suite à des feux de poubelle. Aucun véhicule n'a été atteint et aucun blessé n'est à déplorer», a précisé la préfecture. Quatre personnes ont été interpellées dans ce même quartier, selon cette dernière.
Auparavant, une source policière avait assuré qu'un poste de police situé à la Meinau avait été la cible de cocktails Molotov. Mais la police nationale du Bas-Rhin a ensuite démenti cette information dans un tweet, soulignant qu'«aucun bâtiment de la police n'a fait l'objet de telles exactions» à Strasbourg. «Une vidéo montrant des individus lançant des objets incendiaires sur un bureau de police circule actuellement. Cette vidéo n'est pas le reflet de la réalité», a précisé la police du Bas-Rhin sur son compte Twitter, appelant à «ne plus [la] relayer».
Les incidents de Strasbourg, survenus en plein confinement lié au coronavirus, ont suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes faisant le lien avec les tensions ces derniers jours entre forces de l'ordre et habitants de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), après l'accident le 18 avril d'un motard impliquant la police. Une enquête a été ouverte par le parquet de Nanterre pour en déterminer les circonstances exactes, et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie.
«Jusqu'à présent, c'était plutôt calme» à Strasbourg mais «on commence à sentir monter la tension dans les quartiers», a déclaré à France Bleu Alsace Robert Herrmann, président de l'Eurométropole de Strasbourg et adjoint au maire à la sécurité de la capitale alsacienne.