Alors que des rumeurs envisagent le retour de Manuel Valls (ex-député apparenté LREM) et de Nathalie Kosciusko-Morizet dans un gouvernement, l'ancien Premier ministre socialiste a réagi sur RMC, le 16 avril : «Si je comprends bien, on irait chercher les gens qui sont partis très loin, l'une à New York [l'ancienne sarkozyste Nathalie Kosciusko-Morizet] et l'autre à Barcelone. Honnêtement je pense que tout cela est indécent à ce niveau-là.»
Parti en vain en 2018 à la conquête de la mairie de Barcelone, où il est aujourd'hui conseiller municipal, Manuel Valls trouve que la réflexion sur l'hypothèse d'un retour n'a actuellement «aucun sens» : «On est en pleine guerre contre le virus, la pandémie est là, on n'en est pas sortis, on n'est pas sortis du confinement et les uns et les autres on se pousserait du col en disant "et moi et moi" ? Ça ne fait aucun sens.» Il confesse toutefois que sa «patrie c'est la France», et d'avoir «la chance d'avoir des identités différentes» : «Evidemment si je pouvais à un moment ou l'autre aider mon pays, je peux le faire de mille manières. Mais honnêtement ça n'a aucun sens aujourd'hui.» Il souligne également le «besoin de forces et d'unité» pour «faire face» à l'épidémie.
«Je considère qu'à 57 ans je ne suis pas totalement terminé», avait-il par ailleurs dit au Monde début mars.
Alors que ses relations avec Emmanuel Macron étaient extrêmement tendues quand lui était Premier ministre et Emmanuel Macron ministre de l'Economie, il affirme aujourd'hui avoir des «contacts réguliers» et des relations «apaisées» avec le chef de l'Etat, qu'il avait soutenu en 2017, quelques semaines après sa défaite à la primaire socialiste.