France

Polémique sur la morgue provisoire à Rungis : l'opérateur privé «prendra à sa charge tous les frais»

L'opérateur funéraire OGF, en charge de la gestion de l'accueil des cercueils à Rungis et visé par une polémique sur les tarifs pratiqués, a annoncé «qu'il prendra à sa charge tous les frais».

«Le groupe OGF ne veut pas ajouter à la douleur des familles. Il annonce qu'il prendra à sa charge tous les frais relatifs à ce funérarium temporaire, à compter de ce jour et jusqu'à sa fermeture», écrit l'opérateur le 10 avril dans un communiqué où il dénonce «une polémique tout à fait injustifiée et déplacée», concernant la morgue provisoire installée à Rungis visant à recevoir les cercueils des victimes du Covid-19.

«En conséquence, aucune entreprise de pompes funèbres ne peut facturer des frais pour l'utilisation de ce dépositoire et les services qui y sont rendus», est-il précisé.

Dans la matinée du 10 avril, le groupe avait déjà déclaré dans un communiqué que les «montants [étaient] très inférieurs à une admission avant mise en bière et l'utilisation des installations techniques dans un funérarium classique».

Après un début de polémique autour de la gestion des cercueil dans un hall du marché de Rungis, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait demandé, le 9 avril, un «contrôle» des tarifs demandés aux familles endeuillées.

«Un forfait de prise en charge comprenant les six premiers jours de séjour est ainsi facturé 159 euros. Si le séjour doit se prolonger, une tarification complémentaire de 35 euros à la journée s'applique», avait confirmé OGF.

Le ministre de l'Intérieur avait annoncé le 9 avril au soir que ces frais supplémentaires seraient pris en charge par l'Etat.

La préfecture de police de Paris a confié début avril au groupe OGF la mise en place et la gestion du dépositoire dans un bâtiment situé dans un hall du marché de Rungis.  «Toutes les équipes du groupe OGF se sont donc mobilisées pour mettre en place ce dispositif exceptionnel en un temps record», selon L'opérateur funéraire. Celui-ci salue également les «renforts de collaborateurs de province» : «Une trentaine de personnes se relaient ainsi du matin au soir, sept jours sur sept, pour en assurer le bon fonctionnement.» «Aujourd'hui 6 000 collaborateurs travaillent dans toute la France pour assurer la continuité des services et le groupe les remercie de leur investissement et mobilisation en cette période», ajoute OGF.