France

Soupçons d'emplois fictifs : cinq ans de prison dont deux ferme requis contre François Fillon

Trois ans après le «Penelopegate», François Fillon et son épouse sont jugés pour des soupçons d'emplois fictifs concernant cette dernière. Le parquet a requis cinq ans de prison à l'encontre de l'ex-Premier ministre.

Le parquet national financier a requis, ce 10 mars, cinq ans de prison dont deux ans ferme, à l'encontre de l'ancien Premier ministre François Fillon, et trois ans avec sursis contre son épouse Penelope dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs de cette dernière.

L'accusation a également demandé des amendes de 375 000 euros à l'encontre du couple et dix ans d'inéligibilité contre l'ex-candidat à la présidentielle. Contre le maire de Sablé-sur-Sarthe Marc Joulaud, ancien suppléant de François Fillon à l'Assemblée, ont été requis deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende.

François Fillon est principalement suspecté d'avoir fait bénéficier son épouse, Penelope, et ses enfants, Marie et Charles, de traitements financiers indus, notamment via des emplois supposés fictifs. Ces versements seraient intervenus principalement à l'époque où François Fillon était sénateur et élu de l'Assemblée nationale. Penelope Fillon et Marc Joulaud sont eux aussi poursuivis dans cette affaire.

Les époux Fillon sont également poursuivis pour recel et complicité d'abus de biens sociaux pour l'emploi de conseiller littéraire de Penelope Fillon à la Revue des deux mondes dirigée par l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière. Ce dernier a pour sa part plaidé coupable dans ce volet de l'affaire. L'accusation avait dénoncé un emploi «de pure complaisance, sans contrepartie réelle.» Penelope Fillon avait perçu 135 000 euros pour cet emploi.