France

Rodrigues, Boulo et Ludosky se disent prêts à participer à une rencontre avec Emmanuel Macron

La Gilet jaune qui avait interpellé le président de la République au salon de l'Agriculture a invité les médiatiques Jérôme Rodrigues, François Boulo et Priscilla Ludosky à participer à la rencontre proposée par Emmanuel Macron.

Au Salon de l'agriculture, le 22 février, Emmanuel Macron avait proposé à une femme qui l'avait interpellé de recevoir un groupe de Gilets jaunes.

Dans cette perspective, celle qui est prénommée Sandrine a pris attache avec Priscillia Ludosky, Jérôme Rodrigues et François Boulo – figures du mouvement de contestation – leur demandant de l'accompagner, le cas échéant, à participer avec elle à cette réunion. Dans un communiqué, ces Gilets jaunes médiatiques ont expliqué que refuser la rencontre laisserait, selon eux, la possibilité au chef de l'Etat soit de dire qu'ils sont «opposés à tout dialogue», soit de choisir lui-même les Gilets jaunes qu’il recevrait, transformant la rencontre en «opération de communication à l’avantage du pouvoir». «Il nous semble que nous avons intérêt à ce que le mouvement saisisse la proposition du président de la République afin de la retourner à notre avantage», écrivent ces Gilets jaunes qui entendent démontrer par là leur capacité à «faire des propositions constructives». «Il a été expressément indiqué qu’en tout état de cause, la composition de la délégation proposée devra être soumise à l’approbation préalable des Gilets jaunes», poursuivent-ils, expliquant : «En cas de réponse positive de l’Elysée, nous organiserons un sondage afin de solliciter votre avis.»

Il a également été formulé la demande de pouvoir filmer la réunion.

Vous me structurez un groupe et je vous reçois sans problème, moi je suis pour le dialogue

Leur communiqué assure en outre qu'un «contact a été établi avec le directeur de cabinet de l’Elysée qui a confirmé sa volonté d’organiser une réunion». Les Gilets jaunes ont par ailleurs demandé de pouvoir filmer la réunion. L'échange entre le chef d'Etat et Sandrine au salon de l'Agriculture le 22 février avait été vif. Elle l'avait notamment interpellé sur les retraites, le RIC et les violences policières durant les mobilisations. «Vous ne recevez pas les Gilets jaunes», lui avait-elle reproché. «Vous me structurez un groupe et je vous reçois sans problème, moi je suis pour le dialogue. On se prend une heure et on discute», avait répondu Emmanuel Macron qui, tout au long de cette crise, n'a jamais reçu de groupe de Gilets jaunes à l'Elysée.

«Il y a des gens qui sont devenus extraordinairement agressifs», «Il faut que tout le monde retrouve la raison», avait-t-il également expliqué. «Cela fait 67 samedis que je suis mobilisée, j'ai vu tomber des amis, je me prends des grenades de désencerclement, je vis la guerre tous les samedis», lançait la dame au chef de l'Etat. «C'est parce qu'il y a des gens qui sont devenus extraordinairement agressifs», a rétorqué Emmanuel Macron, proposant «d'arrêter de sortir manifester comme ça».