France

«La gestapo de Lallement» : le coup de gueule de Rodrigues contre l'interdiction de manifester

Lors de la manifestation interdite du 8 février à Paris, plusieurs figures des Gilets jaunes ont eu affaire aux forces de l'ordre. Parmi celles-ci, Jérôme Rodrigues, qui a fustigé le préfet de Paris, Christophe Castaner et Emmanuel Macron.

Plusieurs figures des Gilets jaunes ont bravé l'interdiction de manifester ce 8 février à Paris. Si les partisans du mouvement citoyen avaient déposé leur itinéraire, censé passer à proximité de plusieurs lieux de pouvoir dont l'Assemblée nationale et l'Elysée, la manifestation a cependant été interdite par la préfecture de police, invoquant des risques de troubles à l'ordre public. Et de fait, des figures des Gilets jaunes comme Eric Drouet, Maxime Nicolle ou encore Jérôme Rodrigues, ont eu maille à partir avec les forces de l'ordre. 

Ce dernier a ainsi été empêché de se rendre place Vendôme, puis a été encerclé par les forces de l'ordre, avant d'être relâché.

«Je n'en veux pas à la police, j'en veux à la macronienne, j'en veux à la castanérienne et j'en veux à Lallemande»

Interrogé par RT France, Jérôme Rodrigues a manifesté sa vive colère à l'encontre des responsables politiques et le préfet de police de Paris, Didier Lallement : «J'en ai marre de voir tous ces politiques se gargariser au sein de l'Assemblée nationale et ne pas réagir à ce qui se passe en France. Ca devient regrettable. Vous avez ici la gestapo de Lallement qui nominativement nous interdit d'aller à droite ou à gauche. On est dans un pays libre qui s'appelle la France. Si monsieur Lallement ne se souvient plus de ses cours d'éducation civique, qu'il retourne à l'école le grand. Cela lui fera grand bien.»

Le Gilet jaune a affirmé être «harcelé par monsieur Lallement, monsieur Macron et monsieur Castaner». «Je n'en veux pas à la police, j'en veux à la macronienne, j'en veux à la castanérienne et j'en veux à Lallemande», dit-il par ailleurs. Répétant des propos tenus le 1er février en marge de la manifestation des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues a indiqué qu'il n'y aurait pas «toujours 300 [policiers]» pour protéger les personnalités susnommées. Il les prévient qu'ils devront un jour «répondre de [leurs] responsabilités sur ce [qu'ils ont] fait». «Vous crevez des yeux, vous mutilez, il y a des dommages collatéraux de gamins qui perdent leur vie à cause de vous», assène le militant, qui a lui-même perdu l'usage d'un œil en conséquence d'un tir de LBD. Jérôme Rodrigues a en outre vivement appelé les citoyens à la désobéissance civile.

Maxime Nicolle embarqué

Autre figure médiatique des Gilets jaunes, Maxime Nicolle a pour sa part été contrôlé et verbalisé par les forces de l’ordre, avant d'être embarqué.

Enfin, Eric Drouet a expliqué à l'AFP qu'il avait reçu une amende après un contrôle d'identité alors qu'il «regardait le menu du café». Sur Twitter, la préfecture de police a fait état de sa verbalisation place du Palais-Royal, en mentionnant nommément le nom du Gilet jaune dans sa publication.

«Nous ne sommes pas libres de manifester alors que c'est un droit constitutionnel», a dénoncé Eric Drouet à l'AFP. 

Selon un bilan provisoire, communiqué par la préfecture de police à 18h, 32 personnes ont été interpellées et 140 verbalisées.

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