France

Ligue du LOL : le parquet de Paris mène une enquête pour «harcèlement»

Une enquête pour «harcèlement» est ouverte depuis quelques mois par le parquet de Paris dans l'affaire de «la Ligue du LOL». Ce groupe est régulièrement accusé de harcèlement à connotation raciste, sexiste et homophobe.

Une enquête pour «harcèlement» est menée depuis plusieurs mois par le parquet de Paris dans l'affaire de «la Ligue du LOL», d'après l'AFP de source judiciaire le 7 février. Ce groupe qui voit le jour sur Facebook en octobre 2010 est accusé de harcèlement groupé à connotation raciste, sexiste et homophobe. Cette source n'a pas précisé à quelle date l'enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), avait été ouverte.

Au déclenchement de l'affaire, en février 2019, SOS Racisme avait saisi la justice, imité quelques semaines plus tard par l'association Prenons la une qui milite pour l'égalité femmes-hommes dans les rédactions.

La ligue du LOL, exclusivement présente sur les récents sociaux et en particulier Twitter, a fait de nombreuses victimes. Les principales cibles du groupe sont des jeunes filles qui font l'objet de cyber-harcèlement de la part de la «ligue». Une Youtubeuse a dénoncé courant 2019 sur Twitter les pratiques harcelantes en insistant sur l'extrême gravité des membres qui «sont allés jusqu'à se rendre sur mon lieu de travail».

De nombreux internautes avaient accusé plusieurs membres du groupe, essentiellement des journalistes et des communicants ainsi que d'autres personnes extérieures, de les avoir harcelés sur internet dans les années 2010 ou d'avoir, par leurs critiques publiques, lancé des «meutes» numériques contre eux, entraînant le licenciement de certains des fauteurs de troubles. Parmi ces derniers figurent notamment un ancien chef adjoint du service web et un pigiste de Libération, ou encore un ancien rédacteur en chef web des Inrocks

Après des excuses initiales, plusieurs d'entre eux ont contesté les accusations dont ils faisaient l'objet, notamment Vincent Glad, ancien pigiste du Quotidien et au cœur du scandale de la ligue, licencié en février 2019 pour harcèlement.

Au moins trois procédures aux prud'hommes sont en cours contre Libération et les Inrocks.

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