Pour la 64e semaine consécutive, des Gilets jaunes se sont à nouveau mobilisés, notamment à Montpellier (Hérault) et à Paris, pour démontrer leur agacement à l'égard des politiques mises en place par le président français Emmanuel Macron et le gouvernement d'Edouard Philippe. «Plus de pouvoir d'achat, baisse des taxes et des impôts, augmentation des salaires, des retraites, des pensions, suppression des rémunérations et privilèges de tous les élus, référendum d'initiative citoyenne [RIC] dans la Constitution, casier vierge pour les élus, prise en compte du vote blanc ou nul, nationaliser les autoroutes amorties, pénaliser et lutter contre l'évasion et la fraude fiscale, dette fiscale...» : les Gilets jaunes continueront à faire valoir leurs revendications tant que le gouvernement ne les prendra pas en considération.
A Montpellier, lieu de rendez-vous de l'appel national, plusieurs centaines de Gilets jaunes se sont réunis sur le parvis de l'Opéra-Comédie et ont entonné des chants anti-Macron, malgré une présence renforcée des forces de l'ordre. Des affrontements entre policiers et manifestants ont eu lieu. Plusieurs boutiques ont également été vandalisées par des black blocs.
Le cortège de manifestants s'est élancé, chantant, sifflant et tambourinant, faisant vibrer les rues de Montpellier pour l'acte 64 des Gilets jaunes.
Peu de temps après, de retour à la place de la Comédie, les forces de l'ordre ont chargé les manifestants sous les huées et les insultes. «Vous êtes la honte de la République française» peut-on entendre dans la vidéo, ou encore : «Cassez-vous !»
Les policiers ont réalisé plusieurs interpellations, toujours sous les cris et injures des manifestants, «dans un nuage de lacrymogènes».
A Paris, plusieurs dizaines Gilets jaunes se sont rassemblés au Palais Royal dès 13h. Partis en direction de l'Assemblée nationale, ils sont également passés par le Sénat et Matignon. Ils ont notamment été rejoints par des pompiers en colère. Toutefois, le parcours de la manifestation proposé par les Gilets jaunes a été interdit par le préfet de police de Paris. Les forces de l'ordre, dont la BRAV-M, étaient en nombre important pour encadrer le périmètre et disperser les manifestants.
Après un regroupement pacifique de plusieurs dizaines de manifestants devant le Palais Royal et le Conseil d'Etat, la situation a vite dérapé. En effet, les forces de l'ordre ont abondamment recouru aux gaz lacrymogènes à l'encontre des Gilets jaunes, exaltant leur colère.
Les BRAV-M, ou Brigades de répression de l’action violente motorisées, ont été déployées à Paris dans le cadre de l'acte 64 des Gilets jaunes. Leur arrivée s'est faite sous les tollés et invectives des manifestants.