A majorité à droite, le Sénat vient de valider une disposition phare du projet de loi bioéthique : la «PMA sans père», c'est-à-dire, l’extension de la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes. Ce 21 janvier dans la soirée, 162 sénateurs se sont prononcés contre la suppression de cette mesure, et 126 pour.
La «PMA sans père» avait reçu un premier feu vert des sénateurs en commission. Adopté en première lecture mi-octobre à l’Assemblée nationale, le projet de loi bioéthique est débattu au Sénat du 21 janvier au 4 février. Le projet repartira ensuite en deuxième lecture devant les députés.
Un texte très contesté
Une partie de la droite est vivement opposée à la «PMA sans père». Au micro de RT France, le président du Parti Chrétien-Démocrate Jean-Frédéric Poisson y voyait une «agression contre la famille».
«Donner une mère seule pour famille n'est pas un progrès social», estime quant à elle la députée et ex-marcheuse Agnès Thill. «Votre loi est criminelle, c'est s'offrir un être humain, [alors que l'homme n'est] ni un objet, ni une promesse de campagne», avait-elle ajouté le 24 septembre devant les députés.
Le 19 janvier, les opposants à la «PMA sans père» et la GPA ont manifesté à Paris. Selon le cabinet d'études indépendant Occurrence, 28 000 personnes étaient réunies.
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