«Ma décision a été réfléchie, mais elle est prise» : Marine Le Pen a fait savoir ce 16 janvier qu'elle allait solliciter l'investiture du Rassemblement national afin d'être candidate à l'élection présidentielle de 2022.
Lors de ses vœux, l'opposante à Emmanuel Macron a expliqué : «Mon projet est d'aller vers un projet d'unité nationale, autour d'un grand dessein français, d'un grand projet fédérateur qui puisse réunir les Français d'où qu'ils viennent, d'un projet de grande alternance pour remettre le pays sur pied.»
«Je prépare la présidentielle, sans pour autant préjuger d'une décision qui appartient au Congrès [de son parti]», a-t-elle poursuivi, ajoutant : «Emmanuel Macron ayant lui-même lancé la campagne présidentielle, je ne le laisserai pas courir tout seul.»
Un membre de son entourage, cité par BFM TV, estime que le timing de cette annonce est «parfait». Selon lui, celle qui est arrivée au second tour en 2017 «se prépare, puis se présente devant le mouvement avec un projet présidentiel que les militants sont invités à valider et amender avant que la vraie campagne ne démarre». «Cela me semble sain et démocratique», ajoute-t-il.
La patronne du RN est la première dirigeante politique de premier plan à déclarer sa candidature pour 2022. Par ailleurs ce même jour, le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a appelé les «forces nationales de droite» à s'unir pour les élections municipales de mars.
«Je voudrais lancer un appel le plus solennel possible aux forces nationales, aux forces de droite qui sont souvent éparpillées dans des groupements ou des groupuscules différents, de pratiquer la politique de non agression. On ne doit pas présenter une liste nationale contre une autre liste nationale», a déclaré le vieux lion nationaliste dans la vidéo de son «journal de bord» hebdomadaire.
«Il faut se parler, c'est le moment où jamais. Car ce qui les sépare ce ne sont souvent que des nuances ou des ambitions. Mais cela doit être banni avec une grande fermeté. Il faut absolument faire l'unité des nationaux, l'unité de liste», a encore ajouté Jean-Marie Le Pen.
Un conseil également valable pour la présidentielle ?
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