Une enquête préliminaire a été ouverte le 14 janvier par le procureur de la République de Toulouse sur le croche-pied d'un policier à une manifestante, filmé et largement partagé sur les réseaux sociaux, selon le parquet. L'enquête pour «violences par personne dépositaire de l'autorité publique» sur des faits qui se seraient déroulés lors d'une manifestation contre la réforme des retraites le 11 janvier à Toulouse a été confiée à l'IGPN, a précisé la même source.
«On ne fait pas de croche-pied à l'éthique, sauf à s'abaisser, à abaisser la police», avait lancé le 13 janvier le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, faisant explicitement référence au croche-pied toulousain lors de ses vœux à la police.
Des comportements qui ne sont pas acceptables
Dans son allocution à l'école nationale supérieure des officiers de police (Ensop) de Cannes-Ecluse (Seine-et-Marne), le ministre avait rappelé les fonctionnaires au devoir «d'exemplarité» et à «l'éthique».
L'image du croche-pied et d'autres captées lors des mobilisations contre la réforme des retraites ont provoqué une nouvelle vague de réprobations contre les violences policières, déjà dénoncées lors de la crise des Gilets jaunes. En déplacement à Pau, Emmanuel Macron a dénoncé «des comportements qui ne sont pas acceptables», demandant au gouvernement «des propositions claires pour améliorer la déontologie» des forces de l'ordre.