La belle-fille du président de la République est-elle avocate de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), dont le secrétaire général s'est réjoui le 11 janvier d'une concession d'Edouard Philippe sur la question de l'âge pivot ? Des internautes se sont posé la question après qu'une fiche du cabinet d'avocats qui l'emploie, comportant une confusion sur son parcours, a été repérée en ligne sur le site Grands Avocats.
Dans cette fiche qui détaille le parcours de la fille de Brigitte Macron, on pouvait lire : «Avocate généraliste, spécialisée en conseil et contentieux pour le cabinet Opal’Juris aux côtés de Stanislas Duhamel, Tiphaine Auzière est également défenseur syndical à la CFDT. Elle ouvre son propre cabinet à Etaples en mars 2017.» La mention de «défenseur syndical à la CFDT» a depuis disparu du site.
Une enquête du site CheckNews de Libération démontre qu'il y a eu une confusion à propos du CV de Tiphaine Auzières : elle est bien avocate spécialisée en droit du Travail et a bien effectué un de ses stages à la CFDT en 2009 lorsqu'elle était élève avocat, mais l'information selon laquelle elle représenterait la CFDT serait «totalement» fausse, selon ce qu'elle a expliqué à Libération.
Elle a précisé au quotidien de gauche : «Mon engagement professionnel n’a rien à voir avec l’action du gouvernement et est distinct de mon engagement en politique.»
CheckNews ajoute d'ailleurs que Tiphaine Auzière ne figure pas sur la liste publique des défenseurs syndicaux du département des Hauts-de-France, même si au cours de ses études elle a effectivement rempli ce rôle auprès de la CFDT.
Selon cette enquête, il n'y aurait donc pas de «conflit d'intérêts» (ainsi que l'envisageaient plusieurs commentateurs sur Twitter) entre les activités passées ou présentes de Tiphaine Auzière en tant qu'avocate en droit du Travail et son engagement politique au sein du parti présidentiel, notamment pendant la campagne de 2017.