Des tensions ont éclaté, ce 9 janvier, lors de la manifestation contre la réforme des retraites. Le stand du parti République Souveraine, installé sur le chemin du cortège, a été détruit par des «militants antifascites» ou black blocs. En outre, le président du parti, Georges Kuzmanovic et un autre responsable de République Souveraine ont reçu un coup de poing.
«Nous avions, comme les autres organisations politiques, mis en place un barnum avec les manifestants où l'on présentait nos arguments contre la réforme des retraites», a expliqué Georges Kuzmanovic à RT France. «Un groupe de personnes qui se disent "antifascistes" ont incendié une poubelle située à coté et mis par terre l'un de nos camarades, qui a quelques contusions. Il s'est pris un coup de poing», ajoute l'ex-conseiller aux affaires internationales de Jean-Luc Mélenchon.
«Quelques coups ont été distribués, ils ont détruit le barnum [...] Moi, je me suis aussi pris un coup de poing», affirme-t-il. Le leader de République Souveraine a assuré : «Les Gilets jaunes qui étaient présents nous ont soutenus.» Selon Georges Kuzmanovic, ces Gilets jaunes ont qualifié «d'idiots utiles de la Macronie» les auteurs de ces violences.
370 000 manifestants à Paris selon la CGT
Des heurts ont également éclaté entre manifestants et forces de l'ordre, ce 9 janvier, notamment aux abords de la gare Saint-Lazare et à Saint-Augustin. Un journaliste présent sur place a qualifié de «violence inouïe», ces affrontements. A 18h, la préfecture de police a annoncé 24 interpellations.
Selon la CGT, 370 000 personnes ont battu le pavé à Paris, ce 9 janvier, contre la réforme des retraites et 1,2 million dans l'ensemble de la France. De leur côté, les autorités ont avancé le chiffre d'au moins 280 000 manifestants en France. A titre de comparaison, les organisations syndicales avaient annoncé à Paris 350 000 manifestants le 17 décembre, et 250 000 le 5 décembre. Ce serait la plus importante journée de mobilisation de puis le début du mouvement, selon les syndicats.