A l'occasion du 24e jour du mouvement de grève contre la réforme des retraites portée par le gouvernement, plusieurs centaines de Gilets jaunes ont battu le pavé parisien, ce 28 décembre, pour le 58e samedi consécutif.
Après s'être rassemblés place de la Bourse, ils ont ont convergé vers la manifestation organisée entre gare du Nord et Châtelet, à l'appel des unions régionales CGT, FO, Solidaires et FSU. Plus de treize mois après la première mobilisation nationale du mouvement des Gilets jaunes, ces derniers anticipent l'année politique à venir, au micro de RT France.
«Pas essoufflés», «pas là pour s'amuser»
Expliquant vouloir «le retrait complet de la réforme des retraites», Laurent pointe, par exemple, des institutions qu'il estime être à l'origine de la politique menée par le gouvernement français : «Il faut que les gens se posent les bonnes questions sur notre appartenance à l'Union européenne qui nous impose toutes ces réformes», souligne-t-il.
«La France d'en bas n'a pas été écoutée sur le pouvoir d'achat», regrette Valentin, qui souhaite, de son côté, l'organisation d'un «Grenelle du pouvoir d'achat» en 2020, poursuivant : «Il faut que le reste-à-vivre soit au cœur des discussions.»
Pour l'année 2020, Chris souhaite quant à lui que le gouvernement arrête son «entreprise massive de destruction des droits sociaux pour lesquels des millions de gens se sont battus». «Macron est entrain d'achever toutes les idées de redistribution et de protection sociale qui avaient été mises en place après la guerre par le Conseil national de la Résistance», estime-t-elle.
«On n'est pas essoufflés, on se bat contre le projet retraite, mais on se bat aussi pour la suite», explique Danièle, qui évoque notamment «la destitution» d'Emmanuel Macron.
Considérant que le gouvernement restait «sourd» aux revendications du mouvement des Gilets jaunes, Sébastien évoque l'année à venir : «On n'est pas là pour s'amuser, on espère avoir un dénouement positif.», souligne-t-il notamment.