Plusieurs centaines d'individus ont défilé entre deux gares parisiennes le 26 décembre à Paris, à l'appel de la Coordination francilienne des grévistes RATP et SNCF, un collectif sans étiquette syndicale ni porte-parole défini.
La plupart des drapeaux arboraient les couleurs du syndicat SUD Rail, mais les emblèmes des autres syndicats comme la CGT ou l'UNSA étaient également visibles.
«22 jours de grève ça n'arrive pas souvent», s'est réjoui Guillaume, syndicaliste de SUD Rail auprès de notre reporter sur place. Mais pour lui, pas question de se démobiliser : «Ça sera historique si il y a la victoire à la fin [...] les mouvements de grève où il n'y a pas de gain, ça ne reste pas dans l'Histoire», a-t-il analysé.
L'objectif pour ces manifestants est de maintenir la pression sur le gouvernement dans la lutte contre la réforme des retraites : «Emmanuel Macron, on va niquer ta réforme !» ; «on ira jusqu'au retrait», scandaient entre autre les manifestants au cours d'un itinéraire qui reliait la gare de l'Est à la gare Saint-Lazare.
«Nous ne ferons aucune trêve à ce gouvernement qui nous a déclaré la guerre ! [...] RETRAIT TOTAL de la réforme, pour l'ensemble des actifs du privé comme du public, mais également pour les générations futures !», pouvait-on lire sur l'appel à manifester du collectif. Les organisateurs ont dénoncé aussi «les propagandes internes à la RATP/SNCF qui ne visent qu'à diviser les travailleurs entre générations».
Si le défilé s'est globalement bien passé, quelques individus masqués et vêtus de noir ont tenté de bloquer la circulation et commis quelques dégradations sur la voie publique avant de vite se disperser.
La SNCF prévoit encore un trafic «très perturbé» pour le 27 décembre, 23e journée de mobilisation avec, en moyenne, six TGV sur dix en circulation malgré une amélioration sensible sur le RER A et le RER B. De son côté, la RATP prévoit un trafic «perturbé» avec cinq lignes de métro fermées.
Le taux de grévistes à la SNCF, calculé par la direction était à 9,6% le 26 décembre, dont la moitié des conducteurs (42,1%) et le quart (24%) des contrôleurs.
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