France

Conduire un métro à 52 ans, pas stressant ? Luc Ferry souligne qu'il conduit des Formule 1 à 70 ans

Le philosophe et ancien ministre a largement fait réagir sur les réseaux sociaux en comparant son expérience de pilote amateur de Formule 1 à «70 ans ou presque», pour illustrer le fait que conduire un métro à 52 ans n'est selon lui «pas stressant».

L'ancien ministre de l'Education Luc Ferry a créé l'indignation sur internet en donnant son avis sur l'actuel gros dossier de la réforme des retraites par une des formules impactantes dont il semble avoir le secret. 

Evoquant la place du stress dans le métier de conducteur de TGV dans le cadre du débat sur la réforme des retraites, le philosophe âgé de 68 ans a déclaré lors d'un échange avec Daniel Cohn-Bendit sur LCI le 22 décembre : «Ce n’est pas stressant. Moi ça m’arrive de conduire des Formule 1. J’ai 70 ans ou presque. Ca ne rime à rien. Qu’on ne me dise pas qu’à 52 ans, on ne peut plus conduire un métro, ça n’a pas de sens.»

Au cours du même «duo/duel», selon la formulation de la chaîne d'information, Daniel Cohn-Bendit a semblé sur la même longueur d'onde que son interlocuteur, déclarant précédemment qu'un conducteur de train allemand lui avait affirmé avoir le même résultat à l'«électrocardiogramme» à son poste que dans son «fauteuil à la maison». 

Vite diffusé sur les réseaux sociaux, l'extrait du débat et l'exemple agité par l'ancien universitaire ont suscité l'indignation d'internautes et de quelques personnalités publiques. 

L'économiste Thomas Porcher n'a ainsi pas hésité à qualifier l'ancien ministre de «voyou» sur le réseau social.

«Luc Ferry fait la morale aux cheminots alors qu'il était payé 4 499 euros net par mois en tant que professeur et refusait d'assurer sa charge d'enseignement de (accrochez-vous) 6 [heures] par semaine», s'est-il indigné sur Twitter. 

Pourtant, comme l'a retranscrit Libération, Luc Ferry a affirmé qu'il dirait «la même chose» que ces conducteurs de transports publics pour la défense de leur régime spécial. «On ne peut pas supprimer. C’est comme si on disait "vous avez un iPhone 10, on va vous filer un 5 à la place", ça ne marche pas», a-t-il notamment déclaré.

En janvier dernier, le philosophe avait déjà soulevé une ample polémique en plein cœur de la crise des Gilets jaunes disant souhaiter que les forces de l'ordre se servent plus largement de «leurs armes» contre les manifestants violents. 

«Qu'ils se servent de leurs armes une bonne fois, ça suffit !», avait-il tranché dans une citation restée célèbre. 

Le philosophe avait par ailleurs exprimé sur Sud Radio le mois précédent sa sympathie à l'égard des Gilets jaunes pacifiques qu'il a soutenu selon ses dires «dès le début», tout en condamnant «l'extrême-gauche, l'extrême-droite et les quartiers», responsables selon lui de la plupart des violences et des pillages.  

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