Dénonçant pêle-mêle une «instruction à charge», un calendrier judiciaire ayant pour objectif «de nous empêcher d'être candidat aux élections municipales de 2020» ou encore une incarcération «inédite dans une affaire de cette nature qui a mis gravement en danger la santé de Patrick», le couple a fait savoir qu'il ne briguerait pas de sixième mandat.
A l'issue de leur procès en appel pour fraude fiscale ce 18 décembre, le parquet a demandé une peine de quatre ans de prison contre Patrick Balkany, quatre ans dont deux ans avec sursis contre Isabelle mais surtout, dix ans d'inéligibilité contre les deux, avec «exécution provisoire».
La décision doit être rendue le 4 mars prochain, soit onze jours avant le premier tour des municipales. «Nous en prenons acte», écrivent les Balkany dans le communiqué, sans plus de précision.
La liste de la majorité municipale sera donc conduite par l'adjoint délégué à la jeunesse et l'événementiel David-Xavier Weiss et l'ancienne directrice de cabinet Agnès Pottier-Dumas.
D'ici les élections, Isabelle Balkany, 72 ans, «poursuivra sa mission de maire par intérim [...] car la gestion de la ville et les services rendus aux Levalloisiens ne doivent en aucun cas être pénalisés par ce diktat judiciaire», affirment les deux édiles.
Patrick Balkany, 71 ans, a été élu à la tête de Levallois-Perret avec sa femme Isabelle comme première adjointe pour la première fois en 1983. Depuis, le duo a régné quasiment sans discontinuer sur cette commune huppée des Hauts-de-Seine.
En février, ils ont à nouveau rendez-vous avec la justice pour leur procès en appel pour blanchiment de fraude fiscale. En première instance, Patrick Balkany avait été condamné à cinq ans de prison ferme et Isabelle à quatre ans.