France

Marine Le Pen veut que les mouvements d'ultragauche soient qualifiés de «terroristes»

Dans un communiqué, la présidente du Rassemblement national a demandé au gouvernement, qu'elle juge complaisant et laxiste depuis trop longtemps, de qualifier les groupes d'ultragauche de «terroristes».

Marine Le Pen a demandé ce 12 décembre au gouvernement de qualifier de «terroristes» les mouvements d'ultragauche qui visent les policiers, déplorant que l'exécutif fasse «preuve de laxisme» à leur égard.

Les syndicats Alternative Police (CFDT) et Unité SGP Police FO avaient fait part la semaine dernière de leur «effroi» et de leur inquiétude après que des policiers ont reçu des courriers anonymes menaçant leurs familles de représailles, des faits «d'une extrême gravité» pour le ministre de l'Intérieur. Certains courriers étaient signés ACAB [un acronyme signifiant «All Cops Are Bastards», «Tous les flics sont des salauds»]. Un collectif anonyme faisant référence au même acronyme a récemment lancé un appel à une «nuit bleue» contre les policiers les 13 et 14 décembre.

«Voilà des années que le gouvernement fait preuve de laxisme et de complaisance à l'égard des groupes ultraviolents d'extrême gauche, se refusant à prendre la moindre mesure de dissolution à l'instar de ce qui a été fait pour plusieurs groupuscules de l'ultradroite», déplore dans un communiqué la dirigeante du Rassemblement national (RN).

«Compte tenu de l'intégralité des faits, de la gravité des menaces et des intentions criminelles clairement manifestées, le Rassemblement national demande au gouvernement de considérer ces mouvements comme des groupes terroristes», estime la présidente du RN. «Ce qui implique qu'ils soient suivis, analysés et traités comme tels et que leur soient appliqués la législation et les textes en vigueur en la matière».

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