France

Blocages : au tour des routiers de protester... contre la hausse du gazole

Alors que le gouvernement s'apprête à augmenter leurs taxes sur le gazole, des transporteurs routiers ont décidé de bloquer plusieurs axes le 7 décembre. Ils redoutent un handicap économique face à leurs concurrents étrangers.

Des routiers bloquent ce 7 décembre une quinzaine de points sur des routes à forte circulation de poids lourds étrangers. Ces opérations devraient durer jusqu'en fin d'après-midi, selon Jean-Marc Rivera, délégué général de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTR) contacté par l'AFP.

Les routiers de l'OTRE protestent contre une hausse de deux centimes de leurs taxes sur le gazole dans le projet de loi de finances pour 2020. Ils s'estiment ainsi désavantagés face à leurs concurrents étrangers qui ne contribuent pas à l'entretien des infrastructures routières en France, et ne respectent pas la réglementation européenne de cabotage.

«Le problème, c'est qu'en taxant trop les entreprises, elles n'arrivent pas à s'en sortir», a réagi Alexis Gibert, du syndicat OTRE, au micro de France info.

Les blocages, mis en œuvre à partir de 7 heures, sont désormais tous en place depuis 10h30, occasionnant sur certains axes de fortes perturbations, notamment en Ile-de-France, sur l'autoroute A7 en Rhône-Alpes, dans la région Occitanie sur l'autoroute A75, dans l'Aveyron et autour de l'agglomération toulousaine, a déclaré Jean-Marc Rivera.

Des barrages filtrants et opérations escargot ont ainsi provoqué plusieurs kilomètres de bouchons à plusieurs endroits de l'Hexagone, comme en témoignent les images de Ouest-France sur l'axe Nantes-Rennes, au niveau de l’aire du Hill à Rennes.

La mobilisation est également importante au sud de Rouen, sur l'A13.

France bleu Gironde note que sur l'échangeur entre l'A62 et l'A65, les routiers bloquent des camions étrangers et laissent passer les automobilistes.

France bleu Occitanie constate pour sa part qu'un routier albanais a été stoppé au Palays (périphérie de Toulouse), les routiers français exigeant que «leurs collègues étrangers payent pour circuler sur les routes de l’Hexagone».

Lire aussi : En pleine grève, le ministère de l'Economie donne des conseils pour choisir son champagne