France

Rennes : un bar où étaient réunis des rédacteurs d'un média conservateur attaqué

Selon Ouest-France, une vingtaine de personnes cagoulées s'en sont pris à un bar dans la ville de Rennes. Ils ont voulu cibler des rédacteurs et des sympathisants d'un journal étudiant se revendiquant de la droite conservatrice.

Le 27 novembre, vers 20h30, la terrasse d'un bar dans le centre historique de Rennes, le Webb Ellis, a été prise pour cible par un groupe d'une vingtaine de personnes cagoulées, selon Ouest-France le 28 novembre. Il s'agirait d'un groupe de militants antifascistes, selon France bleu. Selon des sources, ils visaient des rédacteurs et des sympathisants d'un journal étudiant, L’Etudiant libre, se revendiquant de la droite conservatrice «mais pas d'extrême droite». Ce mensuel aurait été l'un des partenaires de la convention de la droite du 28 septembre, à laquelle participaient Eric Zemmour, Marion Maréchal ou Robert Ménard.

D'après le quotidien régional, les agresseurs auraient notamment projeté des chaises sur la façade de l’établissement, utilisé une bombe lacrymogène, ainsi qu’un produit liquide ammoniaqué. L'Etudiant libre a relayé une brève vidéo de l'altercation.

Ouest-France a rencontré un témoin de la scène et «animateur du journal» Guy-Alexandre, 20 ans, qui explique : «Quelques heures avant, j’avais eu vent qu’il pouvait y avoir potentiellement des antifas, mais je pensais sincèrement que s’ils venaient, ils allaient seulement crier à 30 mètres du bar, car L’Etudiant libre n’est pas leur combat.» Il assure qu'il s'agissait pour le journal «d'un rendez-vous convivial, le premier depuis la rentrée» et qu'ils étaient une «vingtaine» au bar.

Lui aussi contacté par Ouest-France, l'un des responsables de l'établissement rassure : «Rien n’a été abîmé. Ce n’était pas bien méchant.» Néanmoins, selon le quotidien, un participant de la soirée de L’Etudiant libre a été blessé au visage. Un membre de L’Etudiant libre a affirmé à France bleu qu'il aurait reçu de l'ammoniaque dans l’œil. Le site internet du journal étudiant condamne dans une tribune une «tentative d’intimidation ridicule et lâche [qui] dénote, comme toute volonté de censure, un esprit de fuite chez celui qui les emploie».

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