France

Procès contre le FN : l'Etat réclame 11 millions d'euros au parti

Après trois semaines de débats, l'Etat a réclamé 11 millions d'euros de dommages et intérêts au FN dans l'affaire des kits de campagne électorale remboursés par les deniers publics.. Le parti est jugé pour complicité d'escroqueries. Il conteste.

L'Etat français, seule partie civile au procès du Front national (FN, désormais rebaptisé Rassemblement national) à Paris, a réclamé ce 27 novembre, 11 millions d'euros de dommages et intérêts au parti frontiste, dans l'affaire des kits de campagne électorale remboursés par les deniers publics.

«Surfacturations», «prêts fictifs», micro-parti «coquille vide» cachant une «apparence d'activité bancaire» : l'avocat de l'Etat, Bernard Grelon, a égrené les «manœuvres» du FN, devenu Rassemblement national en 2018, pour «détourner les règles électorales», et obtenir un remboursement indu des dépenses de campagne de ses candidats, principalement lors des législatives de 2012.

Le Front national conteste les accusations

Après trois semaines de débats, les réquisitions du parquet de Paris étaient attendues ce 27 novembre, dans l'après-midi. Le Front national est jugé pour «complicité» des escroqueries dont sont accusés notamment les dirigeants du micro-parti Jeanne et la société de communication Riwal, liées au financement de campagnes entre 2012 et 2015.

Selon les juges d'instruction : des kits de campagne standardisés (tracts, affiches, site internet) à destination des candidats FN aux législatives de 2012 et fournis par Riwal, auraient été surfacturés, afin d'obtenir de l'Etat un remboursement des frais de campagne plus important (l'Etat rembourse en effet les dépenses de campagne des candidats dépassant 5% des voix).

Le Front national conteste ces accusations et les juge «infamantes».

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