France

Des centaines de tracteurs bloquent le périphérique parisien (EN CONTINU)

A l'appel de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, un millier de tracteurs se sont mobilisés aux abords de Paris. Les agriculteurs entendent marquer les esprits et manifester leur ras-le-bol.

Mercredi 27 novembre

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a demandé aux agriculteurs qui ont manifesté dans toute la France et bloquaient le soir du 27 novembre le périphérique parisien de «suspendre le mouvement», à l'issue d'un rendez-vous avec le ministre de l'Agriculture et de conseillers de l'Elysée.

«Nous suspendons et nous rencontrons le 3 [décembre] au matin, c'est-à-dire mardi matin à 9h30, Edouard Philippe et ses conseillers avec les Jeunes Agriculteurs pour refaire un point sur l'ensemble des sujets», a-t-elle déclaré.

Sur les Champs-Elysées, le 27 novembre, où des centaines d'agriculteurs sont réunis pour faire part de leur colère, Laurent Tavoillot, membre de la FDSEA, fait part à notre reporter du «ras-le-bol dans les campagnes» et de son incompréhension face à l'«agribashing» sur les réseaux sociaux.

Selon un journaliste indépendant sur place, des agriculteurs qui bloquent le périphérique pourraient passer la nuit dans leur tracteur s'ils ne sont pas reçus par le chef de l'Etat.

Guillaume Cabot, des Jeunes Agriculteurs, commente la mobilisation des agriculteurs sur le plateau de RT France :  «Il faut qu'on puisse rééquilibrer le rapport de force dans les négociations commerciales.»

De la porte Maillot jusqu'à la porte de Champerret, le périphérique parisien est toujours bloqué, selon le journaliste de Brut Rémy Buisine.

La situation semble progressivement revenir à la normale. Les forces de l'ordre retirent la paille sur les Champs-Elysées.

Sur les Champs-Elysées, les agriculteurs sont encerclés par les forces de l'ordre. La situation est calme à Paris.

A Lyon, du fumier a été déversé sur la route.

La députée LFI Mathilde Panot dit ne pas partager les revendications de la FNSEA mais «l’immense souffrance des paysans doit être entendue». Elle plaide notamment pour la fin des pesticides.

Dans le reste de la France, les agriculteurs se mobilisent aussi. Près de Clermont-Ferrand, une vingtaine d'agriculteurs ont investi le péage de Gerzat et perturbent la circulation, selon France 3.

«Je voudrais juste rappeler aux urbains que ce sont les urbains qui sont venus prendre nos parcelles et qui ont agrandi les villes ou les villages et qui aujourd'hui nous demanderaient de se retirer», explique Yohann Barbe, producteur de lait et syndicaliste agricole, au micro de RT France.

La circulation a été bloquée sur les Champs-Elysées, près du Fouquet's, selon une journaliste présente sur place. Les agriculteurs se déplacent vers l’avenue George V.

Les agriculteurs veulent rencontrer Emmanuel Macron. 

Au niveau de la porte de Champerret, dans le XVIIe arrondissement, de nombreux tracteurs sont bloqués, selon un journaliste du Figaro.

«Je soutiens la colère des agriculteurs et cette manifestation, il y en a assez de ce dénigrement», a assuré le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, ce  matin au micro d'Europe 1.

Sputnik diffuse une vidéo où l'on peut voir les forces de l'ordre empêcher le blocage des Champs-Elysées par les agriculteurs. 

Tous les agriculteurs ne sont pas venus en tracteur. Certains ont pris le bus et viennent d'arriver avenue Foch.

Thierry, un agriculteur des Yvelines, tire la sonnette d'alarme : «On se demande si il va rester, d'ici peu de temps, des agriculteurs en France [...] la société dit qu'elle aime ses agriculteurs, mais sur le terrain ce n'est pas ce que l'on ressent.»

A Lyon, des actions sont également en cours. Selon le journal local Le Progrès, les agriculteurs ont déversé des pneus sur l'A6. 

Selon l'un de nos journalistes sur les Champs-Elysées, des barricades ont été installées, afin d'empêcher l'accès aux tracteurs sur l'avenue.

L'ancien ministre Philippe Bas, aujourd'hui président de la commission des lois du Sénat, estime que «Nos agriculteurs n’ont que faire de bonnes paroles : ils veulent que leur travail au service de tous soit reconnu et respecté, et que ce respect se traduise par des prix décents et par une dénonciation ferme de "l’agribashing", avec des poursuites et des sanctions sévères».

Sur les Champs-Elysées, les CRS tentent de déloger les agriculteurs sur place, selon un journaliste indépendant.

De nombreux agriculteurs sont toujours sur les Champs-Elysées. Les CRS restent à proximité.

Un agriculteur critique la couverture médiatique : «On ne peut pas parler d'agriculteurs sens parler des pesticides [...] ce qu'on oublie, c'est qu'on nourrit quand même une bonne partie de la planète.»

Sur le périphérique parisien, circuler est impossible. 

Les tracteurs viennent d'arriver sur le périphérique Nord (porte de Clignancourt) et se mélangent aux autres véhicules, selon un journaliste du Figaro

Des agriculteurs en colère essayent de bloquer les Champs-Elysées avec de la paille. Les CRS interviennent. 

Des députés de la majorité présidentielle, comme Jean Baptiste Moreau (Creuse) et Sophie Beaudouin-Hubiere (Haute-Vienne), affirment comprendre la colère des agriculteurs.

Selon un journaliste du Figaro sur place, de nombreux agriculteurs pestent contre les politiques européennes.

Interrogé par RT France, Alain, un agriculteur dans l'Eure, proteste contre les arrêtés anti-pesticides. «C'est de la philosophie pour les bobos, mais en fait il n'y aucun fondement, parce qu'on a fait énormément de progrès [...] L'agriculture sans pesticides existe depuis 20 siècles, elle a produit des famines et beaucoup d'intoxications alimentaires.»

Des images de Lucas Léger, journaliste web pour RT France, montrent des tracteurs stationnant en plein milieu du périphérique. «Macron réponds !», peut-on lire sur des pancartes fixées aux véhicules agricoles. Ils attendent le feu vert de leurs collègues pour converger vers l'avenue Foch.

Selon un journaliste de Sud Radio, le périphérique parisien est en passe d'être totalement bloqué. L'accès à la porte de Bercy est fermé aux automobilistes alors que le cortège de tracteurs se dirige vers le centre de la capitale.

D'après des clichés mis en ligne par une journaliste sur Twitter, l'avenue Foch, sur laquelle doivent se réunir les agriculteurs, a été fermée à la circulation tout comme l'accès à l'Arc de triomphe.

Selon notre reporter sur place, les tracteurs arrivent porte Dauphine, à Paris.

La circulation sur l’autoroute A13 est ralentie en direction de la capitale.

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen apporte son soutien à la mobilisation sur Twitter : «Nos agriculteurs vivent un véritable calvaire. Nous sommes, Français, tous victimes des politiques iniques menées contre eux : c’est en effet notre souveraineté et notre sécurité alimentaire qui tomberont avec eux ! Soutien à eux et à leurs familles !»

Les cortèges de tracteurs commencent à converger, alors que le rassemblement est prévu à Paris vers 10h.

Benoît, agriculteur dans le Val d'Oise venu à Paris, explique à RT France les raisons de son mécontentement : «On souhaite avoir plus de revenus, moins de réglementation.» Le but de la mobilisation selon lui : interpeller le président de la République Emmanuel Macron.

Un millier de tracteurs étaient attendus aux portes de Paris aux petites heures du matin ce 27 novembre. Plusieurs centaines d'agriculteurs avaient en effet prévu de bloquer les autoroutes A1, A4, A5, A6, A10, A11, A13, A14, A15 et les nationales N1, N2, N12, N20, selon la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), qui avait appelé à la mobilisation.

Les revendications de ces ouvriers de la terre visent principalement «les traités de libre-échange» et «les mesures réglementaires franco-françaises qui plombent la performance des exploitations». Les agriculteurs en colère réclament en outre des «engagements fermes» de la part d'Emmanuel Macron.

La FNSEA précise que les paysans se mobilisent «pour demander aux distributeurs et industriels de permettre le retour à un revenu décent pour les agriculteurs, et à l'Etat de transformer ses promesses en actes concrets : pas de distorsions supplémentaires».

Lire aussi : «Ras-le-bol» des agriculteurs : plus de 1 000 tracteurs attendus à Paris le 27 novembre