France

Agression sexuelle : visé par une enquête, Pierre Joxe porte plainte en diffamation

Une ancienne employée à domicile de Pierre Joxe l'accuse d'agression et harcèlement sexuels. Une enquête a été ouverte. L'ancien ministre de François Mitterrand a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Pierre Joxe est visé par de nouvelles accusations d'agression sexuelle. Le parquet de Paris a annoncé, le 13 novembre, l'ouverture d'une enquête contre l'ancien ministre socialiste âgé de 84 ans. 

Selon Le Monde, une ancienne employée à domicile a porté plainte contre lui pour agression et harcèlement sexuels. Cette femme reproche à Pierre Joxe d'avoir eu des gestes déplacés quand elle travaillait à son domicile entre septembre 2017 et décembre 2018. Elle s'occupait alors de son épouse, atteinte d’une grave maladie et aujourd’hui décédée.

Dans sa plainte, déposée le 12 novembre et consultée par l'AFP, cette Haïtienne de 40 ans a déclaré que Pierre Joxe avait installé «un climat d’incertitude […] sur la pérennité de son contrat de travail». Il se serait ensuite livré à des attouchements «d’une manière répétitive et quotidienne», de sorte qu’elle «était contrainte de recourir à un arrêt de travail en date du 2 juillet 2018 afin d’éviter les agressions permanentes de Pierre Joxe qui se faisait de plus en plus pressant et grossier».

En juillet 2018, la plaignante avait déjà déposé une main courante, sans porter plainte.

Pierre Joxe dément

L'intéressé nie en bloc ces accusations de «harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles par personne ayant autorité». Ce 14 novembre, son avocat a annoncé à BFM TV qu'il allait porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

Cette affaire intervient à quelques jours du procès en diffamation intenté par Pierre Joxe contre Ariane Fornia, fille d'Eric Besson, ministre sous Nicolas Sarkozy. En 2017, elle avait accusé l’ancien président de la Cour des comptes d'avoir mis, à plusieurs reprises, sa main sur sa cuisse, lors d'un spectacle à l'opéra en 2010. Des faits prescrits et vivement contestés par Pierre Joxe, qui avait dénoncé «un tissu de contre-vérités» et exigé des excuses.

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