France

Deux Gilets jaunes condamnés à de la prison ferme pour le saccage d'un McDonald's

Des peines allant de trois mois de prison avec sursis à 18 mois ferme ont été prononcées contre six Gilets jaunes impliqués dans le saccage d'un McDonald's à Saint-Priest-en-Jarez. Le parquet avait requis 20 mois de prison ferme contre les prévenus.

Six Gilets jaunes auteurs du saccage, fin mars, d'un restaurant McDonald's de Saint-Priest-en-Jarez (Loire) ont été condamnés ce 5 novembre à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à 18 mois ferme. Un homme de 38 ans, considéré comme l'auteur principal du saccage et dont le casier judiciaire comportait déjà 23 mentions, a été condamné à 18 mois de prison. Un autre membre du groupe a écopé de neuf mois de prison, dont six avec sursis, alors que les quatre autres, dont deux femmes, ont été condamnés à des peines avec sursis de trois à six mois. 

Les six condamnés devront verser solidairement 2 500 euros au restaurant, seule partie civile. La somme correspond à la franchise de son assurance. Les dégâts matériels ont été chiffrés à plus de 41 000 euros. Au procès, le ministère public avait requis de trois à 20 mois de prison ferme contre les prévenus.

Un flash-mob qui a mal tourné, selon les prévenus 

Le 30 mars, quelques heures après la fin d'une manifestation de Gilets jaunes à Saint-Etienne, une dizaine d'entre eux avaient répondu positivement à la proposition d'aller «bloquer un McDo», formulée autour d'un barbecue.

L'expédition devait prendre la forme d'un «flash mob», a expliqué à l'audience l'un des prévenus, artisan de métier. Elle a pris une tournure plus violente lorsque le meneur du groupe a méthodiquement cassé caisses, machines à boissons, vitres et bornes de commande à coup de marteau.

Revendiquant sa motivation «anticapitaliste» devant le tribunal, il avait tenté de rassurer les consommateurs présents le jour des faits en leur lançant : «N'ayez pas peur, c'est pas un braquage, on en veut juste à McDo qui ne paie pas ses impôts en France.»

Pendant le procès, les six prévenus âgés de 19 à 40 ans avaient exprimé des regrets et présentés des excuses aux personnes présentes dans l'établissement.

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