La soirée a été mouvementée dans la ville de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), dans la grande banlieue parisienne. Selon l'AFP, des policiers ont été pris pour cible par «une trentaine de jeunes», au plus fort des violences, le 2 octobre, entre 19h et 23h.
Les policiers ont été, selon l'AFP, visés «avec des jets de cocktails molotov», puis ciblés par des pétards et des mortiers. Un chapiteau de cirque a été incendié. Les images des tirs de pétards et du feu ont été largement partagées sur les réseaux sociaux.
Selon un journaliste indépendant présent sur place, le calme est revenu aux «alentours de minuit».
Le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, a condamné la destruction de l'édifice «qui prive la population d'un lieu de culture précieux et reconnu».
La structure de bois brûlée, dont la construction a coûté 800 000 euros, appartenait à la Compagnie des contraires, une association de cirque implantée depuis près de 30 ans dans la ville. Interrogé par l'AFP, le maire Les Républicains de la ville, Catherine Arenou, a déploré la perte d'une «une école sociale du cirque», qui «accueille beaucoup d'enfants» et entend chercher une solution de repli. Selon l'édile, le chapiteau n'a pas été le seul bâtiment public pris pour cible ce soir là.« Il y a eu quelques essais sur le bureau d'information jeunesse qui a été fracturé. On a retrouvé de l'essence à l'intérieur et il y a eu une tentative d'incendie», a-t-elle déclaré.
Sur Twitter, la déléguée nationale du syndicat de policiers Unité SGP Police, Linda Kebbab, a avancé la somme de trois millions d'euros de dégâts sans que RT France soit en mesure de vérifier cette information.
Christophe Castaner condamne des «actes lâches et imbéciles»
Le ministre de l'Intérieur a condamné les agresseurs de «policiers et pompiers» sur Twitter. «J'ai pleine confiance en la [police] pour identifier les auteurs de ces actes lâches et imbéciles et les traduire en Justice», a-t-il déclaré.
Côté politique, plusieurs personnalités de droite se sont indignées de l'attaque, qui s'inscrit dans un contexte de multiplication de violences urbaines et d'agressions des représentants de l'Etat.
«Le Gouvernement est incapable de faire respecter l'ordre !», s'est indigné sur le réseau social le chef du parti Debout la France Nicolas Dupont-Aignan évoquant une agression perpétrée par une «trentaine de racailles». «A quand le rétablissement de l'autorité ?», s'est interrogée dans la même veine l'ancienne ministre Rachida Dati, parlant de «violences urbaines quotidiennes».
La députée MoDem des Yvelines, Michèle de Vaucouleurs, a quant à elle fait part de sa tristesse et de sa colère «suite aux événements de la nuit».
Plusieurs cas de violences urbaines on marqué l'actualité récente, notamment l'incendie de plusieurs établissements scolaires de Béziers lors de la nuit d'Halloween (entre le 31 octobre et le 1er novembre), où policiers et pompiers ont, eux aussi, été visés par des tirs de projectiles.
Le 25 octobre, une centaine de personnes s'en sont prises aux forces de l'ordre dans le quartier sensible du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Au cours des heurts avec la police, un jeune homme a été sérieusement touché à l’œil, tandis qu'un policier a été blessé à la cuisse par un tir de mortier. Des faits similaires de moindre intensité ont eu lieu le même soir dans d'autres quartiers du département.
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