France

Facebook a-t-il censuré des pages de SUD Rail et de la CGT cheminots ?

Le député insoumis Alexis Corbière a demandé au gouvernement d'interpeller Facebook sur des restrictions imposées à des pages de syndicats de cheminots survenues après le débrayage surprise de la semaine précédente.

Trois comptes Facebook administrés depuis plusieurs années par les syndicats SUD Rail et CGT cheminots ont subi des restrictions par le réseau social depuis le 18 octobre, soit le lancement des arrêts inopinés de l'activité, rapporte Le Parisien

Le quotidien rapporte qu'à la surprise de ses administrateurs, ces comptes ont été victimes de restrictions allant «crescendo», prenant pour l'instant effet du 26 au 28 octobre, selon les pages. Une capture d'écran diffusée par une des pages de SUD-Rail concernée montre un message du réseau social expliquant que cette restriction est «peut-être» due à une entorse aux «règles de Facebook». 

«Personne ne sait pourquoi la page a été restreinte», explique Jimmy Daleedoo, élu CGT Cheminots, contacté par RT France. Les demandes d'explications envoyées au réseau social n'ont pas pas pu obtenir de réponse précise à l'heure où ces lignes sont écrites. 

Les camarades de Sud Rail et de la CGT n’ont jamais tenu de propos haineux

Quoi qu'il en soit, pas question pour le syndicaliste d'imaginer une faute des administrateurs des pages concernées :  «Les camarades de Sud Rail et de la CGT n’ont jamais tenu de propos haineux», répond-il à RT France lorsqu'il est interrogé sur cette possibilité.   

«Ce qui est certain c'est que les administrateurs veillent», précise-t-il plus loin sur la question d'éventuels commentaires ayant outrepassé les règles du réseau social. 

Alexis Corbière demande des explications au gouvernement 

«Les dirigeants de Facebook doivent s’expliquer sur ces faits», a déclaré le député La France insoumise (LFI) Alexis Corbière dans un communiqué officiel. 

«La censure de contenus, et spécialement lorsque s’agit d'une page politique, syndicale ou médiatique, doit être pleinement justifiée, sans quoi [elle] serait inadmissible», a-t-il justifié plus loin dans le texte. Le député a, par ailleurs, enjoint le gouvernement à «interpeller» le réseau social sur la question afin que «toute la lumière soit faite sur cette affaire, au moyen s'il le faut d'un recours en justice». 

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