France

60 attentats déjoués depuis 2013 selon Castaner, qui veut «agir massivement» contre le salafisme

Interrogé sur le plateau de France 2, le ministre de l'Intérieur a assuré que 60 attentats avaient été déjoués depuis 2013 dont un inspiré du 11 septembre 2001. Il a également détaillé le lancement d'une circulaire pour lutter contre le salafisme.

Interrogé sur le plateau de France 2 le 17 octobre, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affirmé qu'un «soixantième attentat» avait été déjoué depuis 2013, avant la tuerie à la préfecture de police de Paris le 3 octobre, et qu'il s'agissait d'un projet de détournement d'avion.

Il n'y a «pas eu d'attentat déjoué depuis le 3 octobre» (jour de l'attaque islamiste de la préfecture de police de Paris), a-t-il dit, en réponse à une question, lors de l'émission Vous avez la parole sur France 2. En revanche, a ajouté le ministre, «juste avant» cette date un soixantième attentat a été déjoué depuis 2013 par les services de renseignement. Il s'agissait, a-t-il précisé, «d'un individu qui voulait s'inspirer du 11 septembre [2001]» aux Etats-Unis.

Comme on lui demandait si cette personne voulait détourner un avion, il a répondu: «C'était son projet. Il était en train de s'organiser comme cela.» Cet individu a été interpellé par les forces de l'ordre, a-t-il ajouté, sans plus de détails. Selon une source judiciaire, un homme a été mis en examen le 26 septembre pour «association de malfaiteurs terroriste» et écroué. Une source proche du dossier a quant à elle confirmé qu'il lui était notamment reproché d'avoir envisagé de détourner un avion.

Une circulaire en préparation 

Par ailleurs, le ministre qui était décrit «sur la sellette» par les chaînes de télévision d'information en continu après l'attaque de l'assaillant islamiste Mickaël Harpon à la préfecture de police de Paris qui a coûté la vie à quatre personnes, a annoncé préparer une circulaire à destination des préfets. Ce document doit permettre d'organiser la surveillance du «salafisme».

Le ministre a expliqué que ce travail devait initié afin «que partout où le salafisme s'organise, que partout où l'islamisme s'organise comme un mode sociétal d'organisation qui veut imposer un régime alimentaire, un régime vestimentaire, des activités, et surtout qui met en cause le principe fondamental de la République qui est l'égalité entre les femmes et les hommes ; que partout nous puissions agir et agir massivement.» Christophe Castaner a toutefois souligné qu'il fallait «bien faire la différence entre islam, et l'islam tenté d'aller vers l'islamisme».

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