Ismaël Emelien, l'ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron qui a quitté son poste peu après la révélation de son implication dans l'affaire Benalla, a trouvé où rebondir. Selon des informations de Mediapart, il a été recruté par LVMH afin de distiller des conseils stratégiques au groupe de luxe dirigé par Bernard Arnault.
Une information confirmée au média en ligne par LVMH, qui explique avoir passé un contrat de conseil avec la société créée par Ismaël Emelien. «Il s’agit d’un accompagnement stratégique (de quelques jours par mois), essentiellement sur les sujets liés à l’environnement», précise le groupe, sans toutefois révéler le montant de sa rémunération.
Un contrat prestigieux pour celui qui vient de monter son agence de conseil, quelques mois seulement après avoir quitté son poste auprès du président de la République. Ismaël Emelien, qui a grandement participé à la mise sur orbite politique d'Emmanuel Macron en 2016 avec le lancement d'En Marche, avait démissionné de son poste de conseiller en mars 2019, après avoir été mis en cause pour avoir récupéré illégalement auprès de la préfecture des images des incidents du 1er mai place de la Contrescarpe à Paris.
Pour ne rien arranger, alors qu'il se plaisait à dénoncer sur les plateaux de télévision le danger des fake news, le quotidien Le Monde avait révélé qu'il avait transféré un montage vidéo trompeur de l'incident à Pierre Le Texier, responsable du pôle e-influence d'En Marche, afin de le faire diffuser sur les réseaux par les militants.
Autant d'éléments qui n'auront donc pas pesé dans le choix du groupe de Bernard Arnault, qui, par ailleurs, entretient de bonnes relations avec le couple Macron. En mars dernier, Brigitte Macron a en effet lancé l’Institut des vocations pour l’emploi (Live), un projet qu'elle préside et qui a été financé par LVMH. Et cette relation ne date pas d'hier, puisque d'après le magazine Capital, la première dame s'est rapprochée de la famille Arnault lorsqu'elle enseignait au lycée privé «Franklin», dans le XVIe arrondissement de Paris, où elle comptait parmi ses élèves deux des fils de Bernard Arnault.