France

Grenoble : trois enquêtes ouvertes après une interpellation violente filmée (VIDEOS)

Le procureur de la République de Grenoble a annoncé, le 22 septembre, l’ouverture de plusieurs enquêtes, après la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant des policiers en train de frapper un homme à plusieurs reprises.

La publication sur les réseaux sociaux, le 21 septembre, d’une vidéo montrant une violente interpellation policière a amené le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, à ouvrir le même jour trois enquêtes judiciaires. Outre «l’enquête pour outrages ouverte à l’encontre de l’homme interpellé et l’enquête administrative ouverte sur les violences commises par les policiers», Eric Vaillant a ordonné l’ouverture d’ «une enquête judiciaire sur ces violences commises par les policiers», précise Le Dauphiné libéré.

Trois policiers ont, de leur côté, porté plainte.

La séquence, qui aurait été filmée dans la soirée du 20 septembre au niveau de la rue Diderot à Grenoble, montre des membres des forces de l’ordre asséner plusieurs coups à l’un des deux individus interpellés. Une fois au sol, on peut voir ce dernier répliquer en donnant un coup de pied à l’un des policiers, qui fait alors tomber sa lampe torche.

Dans une seconde vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir l'individu interpellé, à terre, être pris en charge par les pompiers. Les deux vidéos, dont l’une a a fait l'objet d'un montage, ne montrent pas l’intégralité de l’intervention.

Citée par le quotidien régional, la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) a affirmé que les policiers impliqués dans cette intervention avaient été dépêchés sur place après plusieurs signalements faisant état de la présence de deux hommes perturbant la tranquillité des habitants du quartier, vociférant et visiblement ivres.

Amené à décliner leur identité, l’un des deux individus aurait prétendu se nommer «Adolf Hitler» et se prénommer «Va te faire enculer». Après cet outrage, il aurait violemment repoussé les policiers qui souhaitaient le menotter. Alors que l'individu armait son poing serré, l'un des fonctionnaires de police aurait porté un coup au visage, provoquant la chute de l'individu, et une blessure à l'arcade sourcilière. Toujours selon Le Dauphiné, l’état de santé de l’homme interpellé «a été jugé incompatible avec un placement en garde à vue». Cependant, il a pu quitter le CHU dans lequel il était hospitalisé, avant que les policiers ne l'aient entendu. 

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