Le célèbre cacique amérindien Raoni, un des grands chefs amazoniens vivant sur le territoire indigène de Capoto-Jarina au Brésil, a enchaîné les rencontres lors de sa récente tournée en Europe. Il a notamment eu l'occasion de s'entretenir avec Emmanuel Macron et d'autres cadres de La République en marche à l'occasion des journées d’été du parti présidentiel.
La présence du chef amazonien au campus de rentrée du parti présidentiel a visiblement enrichi l'expérience de certains participants, comme en témoigne une publication épinglée du compte Twitter officiel d'En Marche, qui met en avant des photos de Raoni aux côtés de plusieurs membres du gouvernement et hauts responsables LREM. «Vraiment, ce Campus n’est pas comme les autres...», peut-on lire sur le tweet.
Au cours d'un entretien publié le 9 septembre sur le site du journal Le Monde, le chef amérindien a cependant tenu des propos susceptibles de doucher l'enthousiasme de certains au sein du camp Macron.
Je suis fatigué de toutes ces promesses qui n’aboutissent pas
En effet, interrogé par le quotidien au sujet de ses rencontres avec des responsables gouvernementaux de plusieurs pays, dont Emmanuel Macron, le cacique Raoni a d'abord expliqué qu'il avait reçu des assurances d'aide financière dans le cadre de son projet de protection territoriale. Il a ensuite évoqué des conversations avec «des gens du gouvernement français» qui l'ont laissé pour le moins circonspect. «En fonction d’autres documents administratifs dont on a besoin, le versement prendra plus de temps et devrait mettre six mois [au lieu d'un mois], m’a-t-on dit. Mais je ne suis pas d’accord, c’est trop long ! Je suis fatigué de toutes ces promesses qui n’aboutissent pas», a alors déploré le chef amazonien.
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