La décision de Cédric Villani de maintenir sa candidature à la mairie de Paris pour les municipales de 2020 – alors que la commission d'investiture de son parti lui a préféré Benjamin Griveaux – n'a pas manqué de créer des remous au sein de la majorité présidentielle. Certains hauts responsables du camp Macron n'ont en effet pas dissimulé leur irritation face à la démarche dissidente du député de l'Essonne.
Comme l'a rapporté l'hebdomadaire Le Point le 6 septembre, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye s'est par exemple dit «déçue» par un camarade qui «ne respecte pas la parole donnée». «On sait très bien que les candidatures dissidentes créent de la division», a pour sa part regretté le secrétaire d'Etat macroniste Gabriel Attal.
C'est à peine moins gênant que si Greta Thunberg était candidate à la métropole de Lyon
Au delà des déclarations médiatiques, le ton serait plus mordant encore dans les conversations privées, notamment sur l'application de messagerie instantanée Telegram, très prisée dans le milieu politique. Ainsi, selon l'hebdomadaire, Marlène Schiappa n'a pas mâché ses mots à l'encontre de Cédric Villani, alors qu'elle s'adressait à des soutiens de Benjamin Griveaux. Elle aurait estimé que la dissidence du marcheur «remettait [en cause] tout l'ADN du macronisme et d'En marche !» Et la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes de lâcher, selon Le Point : «Villani a lu un texte dans un bar, avec un ton et des grimaces assez peu rassurantes. […] C'est à peine moins gênant que si Greta Thunberg était candidate à la métropole de Lyon.»