L’attaque au couteau qui s’est produite ce 31 août à Villeurbanne a suscité un vif émoi au sein de la classe politique. Commise par un individu se réclamant de nationalité afghane, elle a fait, à l'heure où nous écrivons ces lignes, au moins un mort (un jeune homme de 19 ans) et huit blessés dont trois graves. Les autorités ont dans un premier temps fait état d'un second suspect en fuite, mais le parquet et une source policière ont ensuite démenti la participation d'un second auteur.
A gauche de l’échiquier politique, la sénatrice écologiste du Val de Marne, Esther Benbassa, a exprimé ses condoléances «à la famille et aux proches» de la victime de cette attaque et un «prompt et complet rétablissement aux blessés».
L’ancien ministre de l’Intérieur et actuel maire de Lyon, Gerard Collomb, s’est dit pour sa part «extrêmement choqué par l’attaque».
La première réaction officielle du gouvernement est venue du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner : «Nos premières pensées vont aux proches et à la famille du jeune homme qui a perdu la vie. Soutien et solidarité avec les blessés. L'État est à leurs côtés. Je salue l'engagement de nos forces de sécurité et secours», a-t-il déclaré tout en assurant que la police nationale était «mobilisée» afin de «faire toute la lumière sur l'agression à l'arme blanche survenue à Villeurbanne».
A droite, le député des Alpes Maritimes, Eric Ciotti, ansi que la porte-parole des Républicains, Lydia Guirous, ont également adressé leurs pensées aux victimes de l’attaque et à leurs familles. Ils ont en outre salué le rôle des forces de l’ordre et des passants qui ont procédé à l'interpellation de l'individu.
La politique migratoire du gouvernement décriée
Adressant, lui aussi, un message de soutien à l’égard des victimes, le président des Patriotes, Florian Philippot, a dans la foulée fustigé la politique migratoire du gouvernement : «Ceux qui ont laissé entrer cet Afghan et tous les autres peuvent-ils encore se regarder dans un miroir après tous ces drames ?», a-t-il fustigé.
Même tonalité du côté du vice-président du Rassemblement national et député européen Jordan Bardella : «L’attaque de Villeurbanne clôture un été durant lequel se sont multipliés en Europe meurtres, viols et agressions impliquant des migrants. La rentrée est chargée, mais [Emmanuel] Macron ne pourra pas éviter la question de l’ensauvagement, et sa cause majeure : la submersion migratoire.»