France

Violemment interpellé lors d'une marche en hommage à Steve, Bruno Kaïk s'exprime sur RT France

Bruno Kaïk participait le 3 août à Nantes à l’hommage rendu à Steve Maïa Caniço, disparu dans la Loire lors de la fête de la musique. Violemment interpellé au cours de l’événement, il donne sa version des faits à RT France.

Bruno Kaïk, 51 ans, est revenu pour RT France sur sa violente interpellation pour le jet d’une bouteille sur les forces de l’ordre, en marge d’une manifestation contre les violences policières organisée à Nantes, après la disparition de Steve Maia Caniço le soir de la fête de la musique.

Une vidéo le montrant menotté, au pied d'un agent, en train de suffoquer, avait notamment suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Transféré inconscient à l’hôpital, Bruno Kaïk est resté six heures en observation. Le Service d’information et de communication de la police (Sicop) affirme que l’homme a été hospitalisé parce qu’il fut incommodé par les gaz lacrymogènes.

Une version qui contredit celle du CHU de Nantes qui dans un rapport relève qu’aucune substance toxique n’a été détectée dans son organisme. Une conclusion à laquelle adhère Bruno Kaïk : «Après avoir été réanimé par les pompiers sur le lieu de mon agression par les forces de l'ordre, j’ai été hospitalisé pendant six heures au CHU de Nantes […]. J’ai été conduit au CHU à la suite des violences policières dont j’ai été victime.»

De tels agissements, de telles exactions des forces de l’ordre sont insupportables, intolérables et inadmissibles dans une démocratie

Interrogé concernant son geste commis contre la police qui a précédé son interpellation, il n’a exprimé aucun regret : «J’ai immédiatement reconnu ce geste. Je le revendique. Si je le revendique, je ne le regrette pas […]. La symbolique d’une bouteille jetée face à des forces de l’ordre lourdement armées […], je pense que c'est tout à fait dérisoire et symbolique. Il est l’expression de la volonté de refuser de se soumettre aux violences policières. C’était aussi le sens de ce rassemblement ce jour-là». Après avoir passé 24h en garde à vue, Bruno Kaïk a décidé de porter plainte contre toute la chaîne de commandement : de l’officier de la BAC jusqu’au président de la République.

«J’ai porté plainte parce qu’il faut le faire. De tels agissements, de telles exactions des forces de l’ordre sont insupportables, intolérables et inadmissibles dans une démocratie. Le Sicopattend que j’assume la responsabilité [de mon geste], j’attends d’eux la même chose et de tous les responsables de ces violences policières.» Pour l’heure, l’enquête préliminaire se poursuit.

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