Une nouvelle polémique enfle actuellement sur les réseaux sociaux autour du port du Burkini dans les piscines en France.
Tout a commencé avec une série de tweets d'une certaine Louz (@louzlapoetesse, sur Twitter) dans lequel cette femme se plaint d'une discrimination dont elle aurait été victime à la piscine Aqualand de Saint-Cyprien, près de Perpignan, dans les Pyrénées orientales. «J’allais certainement pas passer un été tranquille en tant que femme qui porte le voile», a écrit l'internaute le 8 août. «Je viens de me faire jeter du parc Aqualand de St Cyprien parce que je porte un Burkini, autrement dit : un maillot de bain couvrant jambes et bras», a-t-elle précisé.
S'étant rendue en famille au parc aquatique, la femme enchaîne ensuite sur un deuxième tweet évoquant sa nièce âgée de quatre ans, en larmes, à laquelle elle explique comment des «règlements intérieurs dignes d’apartheid sont admis».
Pour Louz, qui se présente sur son profil comme «Africaine, berbère d'Algérie, décolonialement et féministement voilée», ce qu'elle a vécu au parc aquatique relève du «racisme» et de la politique coloniale de la France. Des propos tantôt soutenus, tantôt dénoncés par les internautes qui se sont enflammés autour de cette nouvelle affaire. A commencer par Zohra Bitan, en charge de l'Intégration sociale et de la laïcité à l'UDI et chroniqueuse de l'émission Les Grandes gueules sur RMC.
Cette publication a notamment fait réagit l’ancienne ministre Nadine Morano, familière de ce genre de polémiques. Pour elle, Louz appartient «à la catégorie de femmes qui viennent imposer leur culture en France et qu’on ne veut pas». «Prenez un avion et retournez en Algérie. En France, les femmes comme vous sont une insulte aux combats de nos mères pour la liberté. Partez dans un pays musulman vous serez tellement mieux», lui a recommandé l’eurodéputée LR.
Florian Philippot, le chef de file des Patriotes s'est également engouffré dans la polémique, invitant la femme musulmane à tester les plages saoudiennes : «Mais sinon, il y a peut-être des Aqualand en Arabie, ça ne vous tente pas ?», a-t-il proposé à l'internaute.
Une autre internaute accuse Louz d'avoir préparé son coup, sachant parfaitement les réactions qui l'attendaient.
D'autres internautes ont eux soutenu la femme musulmane, qualifiant cette interdiction d'islamophobe.
La principale intéressée a appelé ses soutiens à mettre des commentaires négatifs sur le parc Aqualand. Celui-ci, disposant également d'un compte Twitter, a réagi ce 9 août, en expliquant ne pas interdire l'accès à son espace aux personnes voilées, «mais seulement l'accès aux attractions pour des raisons de sécurité». De plus, Louz se serait vu proposer le remboursement de sa place. «La personne ne pouvant pas accéder aux attractions, nous lui avons proposé de rembourser sa place ainsi que celles de sa famille», peut-on lire sur le compte Twitter du parc en réponse au post de Louz. L'équipe récuse donc l'accusation de la cliente de s'être fait «jeter» du parc aquatique.