Après les multiples dégradations constatées dans des permanences parlementaires du parti présidentiel, Christophe Castaner a réagi le 31 juillet en se rendant dans un des locaux mis à sac à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales.
Le ministre de l'Intérieur a comparé ces saccages à des attentats au micro de médias présents sur place : «Le principe de l’attentat, c’est de préparer l’acte et là nous sommes face à des gens qui avaient acheté des bidons d’essence, qui étaient équipés et qui ont tenté d’attenter à la vie d’un parlementaire présent dans la permanence. Donc oui, pour moi, c’est un acte criminel, comme on en a connu d’autres, ailleurs, et il mérite qu’on mobilise tous les moyens de recherches contre ceux qui ont fait ça.»
Ciblant plus spécifiquement les manifestations des Gilets jaunes, Christophe Castaner a également déclaré que «certains ont profité des manifestations des Gilets jaunes pour porter cette violence» : «C'est l'image du coucou. Les violents viennent dans le nid d'une manifestation, quelle qu'elle soit, et ensuite peuvent en profiter pour porter leur haine du système, quel qu'il soit. [...] On voit bien qu'au fond ces gens-là veulent juste détruire, ce sont des brutes. Les moyens de la police sont totalement engagés pour trouver les auteurs de cela. [...] Nous identifierons les responsables comme cela a été le cas pour la quasi-totalité des actes de vandalisme, d’attaque, de dégradation, de violence ou de vol qu’on a connus pendant les manifestations des Gilets jaunes.»
Après plusieurs déclarations maladroites au cours de l'hiver et du printemps, notamment le 1er mai à propos d'une supposée invasion de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière par des manifestants, Christophe Castaner est à présent sous le feu des critiques pour sa gestion de l'affaire Steve Maia Caniço disparu le soir du 21 juin à Nantes au moment d'une opération de police et dont le corps a été retrouvé dans la Loire le 29 juillet.
A l'instar de BFMTV, LCI et Le Figaro, plusieurs médias ont considéré que le ministre de l'Intérieur était fragilisé à son poste, ce qui a été ensuite démenti par le gouvernement qui a dit lui apporter «tout son soutien». On a notamment vu le ministre de l'Intérieur, mutique, apparaître au côté d'Edouard Philippe qui faisait une déclaration à Matignon après la publication d'un compte-rendu du rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur cette affaire.
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