Le président de la République s'est fendu d'aveux sur divers sujets politiques, lors d'un échange avec la presse le 27 juillet à Bormes-les-Mimosas (Var), au troisième jour de ses vacances au du fort de Brégançon.
Je ne crois pas du tout que ce qui a créé une colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous
Interrogé notamment sur la crise des Gilets jaunes, le chef de l'Etat a déclaré, selon des propos rapportés par le Journal du Dimanche : «Il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l'injustice, aux difficultés économiques qu'on connaît depuis très longtemps, aux défis qu'on a devant nous, liés au vieillissement, au numérique, à l'écologie... Je pense que ceci crée des peurs. Notre défi, c'est d'y répondre. Et je ne crois pas du tout que ce qui a créé une colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous.»
«Je pense qu'il y a une partie à laquelle nous avons su répondre, il y a une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps, il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponses immédiates», a-t-il également déclaré, selon l'AFP.
Emmanuel Macron a ajouté qu'il fallait «continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée». «Il faut, non pas chercher à éteindre les peurs, mais [...] redonner une perspective», a-t-il aussi dit.
Plus d'un mois auparavant, lors d'un discours à Genève en juin, le président de la République avait reconnu une «erreur fondamentale» de méthode de l'exécutif après plusieurs mois d'une «crise très dure». «Nous avons peut-être parfois construit des bonnes réponses trop loin de nos concitoyens, en considérant qu'il y avait des "sachants" et des "subissants"», avait-il alors jugé.