France

Notre-Dame : après l'incendie, la cathédrale sera-t-elle menacée par la canicule ?

La grande dame est toujours là, mais elle pourrait bien souffrir des très fortes chaleurs, selon l'architecte en chef des Monuments historiques qui a alerté sur l'état structurel des joints et des maçonneries ayant été copieusement aspergés d'eau.

Défigurée par les flammes le 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris est loin d'être sauvée. Selon les propos de l'architecte en chef des Monuments historiques, Philippe Villeneuve, recueillis par Euronews ce 25 juillet, la très grande quantité d'eau utilisée pour éteindre l'incendie et les effets de la canicule pourraient à nouveau menacer l'édifice.

«A l'heure où je vous parle les voûtes pourraient tomber, car depuis le 15 avril on n'a pas pu accéder aux voûtes ni par le dessus ni par le dessous. [...] Les maçonneries sont gorgées d'eau, elles n'ont pas bougé. On a mis des capteurs partout, elles n'ont pas bougé. Mon angoisse c'est que les joints ou les maçonneries, à force de sécher, perdent leur cohérence, leur cohésion, ou leur qualité structurelle et que la voûte puisse tomber», a ainsi alerté l'architecte.

Pour éteindre l'incendie spectaculaire, les pompiers ont usé de l'équivalent de huit avions Canadair. 

A l'issue de l'enquête préliminaire, «aucun élément» n'a permis d'accréditer l'hypothèse d'une origine criminelle concernant l'incendie ayant ravagé une partie de Notre-Dame a annoncé le 26 juin le parquet de Paris, avant de confier la suite des investigations à trois juges d'instruction. D'autres pistes sont en revanche envisagées, dont «un dysfonctionnement du système électrique ou un départ de feu lié à une cigarette mal éteinte», avait précisé la même source dans un communiqué. Le communiqué du procureur indiquait également que les enquêteurs avaient relevé «certaines défaillances» mais n'avaient pas pour l'heure déterminé les causes de l’incendie.

Le Parlement a pour sa part adopté ce 16 juillet le projet de loi pour la reconstruction de la cathédrale qui doit répondre à l'ambition fixée par le président Emmanuel Macron de restaurer l'édifice dans le délai controversé de cinq ans.

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