France

Des centaines de clandestins occupent le Panthéon pour réclamer leur régularisation (VIDEOS)

Plusieurs centaines de sans-papiers se réclamant des «Gilets noirs» ont investi le Panthéon le 12 juillet, et ont occupé les lieux pour réclamer leur régularisation ainsi qu'un rendez-vous avec le Premier ministre Edouard Philippe.

Des «Gilets noirs» ont investi l'enceinte du Panthéon le 12 juillet à Paris. Les manifestants, qui se mobilisent notamment à l'appel du collectif la Chapelle debout !, réclament la régularisation des clandestins en France et un rendez-vous avec le Premier ministre Edouard Philippe.

«On aimerait avoir les mêmes droits que tous les Français. On aimerait que tout le monde soit régularisé. On veut avoir un rendez-vous avec le Premier ministre», explique un manifestant muni d'un micro.

Les forces de l'ordre sont intervenues en nombre dans le bâtiment, suscitant de légères tensions.

Les accès au bâtiment ont été bloqués par les forces de l'ordre.

La sénatrice d'Europe Ecologie les verts Esther Benbassa ou encore le député de la France insoumise Eric Coquerel sont venus sur place pour apporter son soutien aux manifestants. Ils ont expliqué les raisons de leur présence au micro de RT France.

Aux alentours de 17h, les «Gilets noirs» ont été évacués par les forces de l'ordre dans le calme, comme a pu le constater une journaliste de RT France présente sur place. Les manifestants ont décidé d'organiser un sit-in devant le bâtiment. En début de soirée, des tensions ont éclaté alors que les forces de l'ordre tentaient de réaliser des contrôles d'identité. Selon LCI, des manifestants ont tenté de s'enfuir lors de ces contrôles. La police a procédé à 37 interpellations. D'après la chaîne d'information, deux policiers et dix manifestants ont été légèrement blessés.

Dans un communiqué, cité par l'AFP, les «Gilets noirs» se présentent comme «des sans-papiers, des sans-voix, des sans-visages pour la République française» et demandent «papiers et logements pour toutes et tous». «On ne veut plus avoir à négocier avec le ministère de l'Intérieur et ses préfectures. On veut parler au Premier ministre Edouard Philippe, maintenant !», écrivent-ils. 

Les «Gilets noirs» avaient déjà fait parler d'eux en mai, en occupant le terminal de l'aéroport de Roissy, puis le 12 juin dernier, en occupant le siège du groupe Elior à La Défense.

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