France

Avant d'être neutralisé, le djihadiste Fabien Clain avait planifié une attaque en France en 2018

Quatre mois avant son élimination, le terroriste qui avait revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 a essayé de fomenter une action violente sur le territoire français. Pour ce faire, il s'était appuyé sur son ancien réseau salafiste toulousain.

Avant d'être éliminé par une frappe de drone à Baghouz en Syrie le 20 février 2019, le djihadiste Fabien Clain (alias Abou Omar, la voix qui avait revendiqué les attentats de Paris en novembre 2015) aurait commandité au moins une tentative d'attentat en France au mois de novembre 2018, selon les informations de L'Express.

Ce dernier avait fait appel à une vieille connaissance du milieu salafiste toulousain, Sofiane Abani qui a été lui-même interpellé le 6 novembre après avoir échangé avec Fabien Clain sur une messagerie cryptée, qui lui aurait demandé de perpétrer une action violente sur le territoire national.

Sofiane Abani était une figure connue du milieu salafiste à Toulouse, proche des frères Clain (Fabien et Jean-Michel) quand ils y résidaient et ancien ami de l'assassin islamiste Mohamed Merah qui avait frappé Toulouse et Montauban avant d'être éliminé en 2012 quelques jours avant l'élection présidentielle. Ancien délinquant, Sofiane Abani était également ami avec Abdelkader Merah, (le frère du terroriste a été condamné en avril 2019 à 30 ans de réclusion criminelle pour sa «complicité» dans les actions menées par Mohamed).

Toujours selon cette même source, Sofiane Abani était passé par l'Egypte en 2009 où il avait suivi une formation coranique avant de revenir en France, mais il n'avait plus déclenché les radars du contre-terrorisme hexagonal avant cette dernière communication avec Fabien Clain en novembre 2018.

Lire aussi : De la Normandie à la Syrie : l'itinéraire du djihadiste Fabien Clain