France

Lutte anti-pollution : nouvelles restrictions à la circulation pour les automobilistes franciliens

Tout en se renforçant à Paris, l'interdiction permanente de circuler pour les véhicules les plus polluants entre en vigueur ce 1er juillet dans plus de la moitié des communes du Grand Paris.

Après les véhicules Crit'air 5 (diesel construit avant 2001, essence avant 1997), c'est au tour des véhicules Crit'air 4 (diesel avant 2006), d'être bannis de la capitale de 8h à 20h en semaine, à partir du 1er juillet.

Au même moment, 49 des 79 communes de la métropole du Grand Paris mettent, elles aussi, en place une Zone à faible émission de particules (ZFE) qui interdit les véhicules Crit'air 5, soit quelque 30 000 véhicules pour une population de 5,6 millions d'habitants.

Objectif affiché du nouvel arsenal de mesures : réduire la pollution de l'air et limiter l'usage de la voiture.

Plus de 70% de la population de l'Ile-de-France est concernée, mais l'interdiction doit s'accompagner d'une période de pédagogie et la verbalisation n'interviendra pas avant 2021 dans le Grand Paris. Les policiers municipaux sensibiliseront dans un premier temps les automobilistes à l'urgence de se débarrasser de leurs véhicules polluants. A Paris en revanche, on verbalise déjà, au grand dam de nombreux automobilistes.

La qualité de l'air s'améliore d'année en année à Paris, fait-on valoir à l'Hôtel de Ville, mais «les enjeux de santé publique commandent d'accélérer le pas». L'interdiction des Crit'air 3 y est programmée d'ici 2024. La métropole met pour sa part en avant le nombre de «6 600 morts prématurées par an» dans son périmètre en raison de la pollution atmosphérique.

Les communes concernées par la ZFE sont situées à l'intérieur du périmètre de l'A86, qui forme une boucle autour de la capitale. Une demi-douzaine d'associations de défense de l'environnement (Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Greenpeace France...) ont salué la mise en place du dispositif et appelé les autres villes à accélérer la mise en œuvre de ZFE «ambitieuses». Elles demandent aux pouvoirs publics «des dispositifs d'accompagnement renforcés et plus cohérents avec la nécessaire transition vers une mobilité plus durable».

La trentaine de communes du Grand Paris dont les maires ont refusé de rejoindre la ZFE, à quelques mois des élections municipales, pourront le faire plus tard.

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