France

Brest : coups de feu devant une mosquée, deux blessés dont l'imam, le tireur présumé retrouvé mort

Plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée de Brest le 27 juin faisant deux blessés dont l'imam controversé Rachid El Jay. Leur pronostic vital ne serait pas engagé. Le tireur présumé a été retrouvé mort, il se serait suicidé.

Des coups de feu ont été tirés le 27 juin devant une mosquée de Brest et deux personnes ont été blessées, sans que leurs jours ne soient a priori en danger, selon des sources proches de l'enquête. Le tireur présumé a été retrouvé mort, il se serait suicidé d'une balle dans la tête, selon une source policière citée par l'AFP.

Les faits se sont produits peu après 16h à l'extérieur de la mosquée située dans le quartier de Pontanezen. Deux personnes ont été blessées, dont l’imam controversé Rachid El Jay. Pompiers et policiers se sont déplacés en nombre sur les lieux. Le pronostic vital des deux blessés ne serait pas engagé.

Selon le Télégramme, une voiture de type Clio 3 grise s’est arrêtée devant la mosquée, un homme en est sorti et s'est disputé avec un autre individu. Plusieurs coups de feu, six ou sept selon les informations du quotidien régional, ont été tirés avec une arme de poing. Le véhicule est reparti aussitôt après les faits.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a immédiatement réagi sur son compte Twitter, expliquant que les services de son ministère étaient mobilisés pour interpeller l'auteur des coups de feu. Il a également précisé avoir «demandé aux préfets de renforcer la surveillance des lieux de culte du pays».

Outre l'imam Rachid El Jay, la seconde personne, comme lui blessée aux jambes, serait l’un de ses proches, qui assurait les captations vidéo de ses prêches, selon la même source.

L'imam Rachid El Jay est connu pour défendre un islam ultraconservateur et souvent considéré comme proche du salafisme : également connu sous le nom de Rachid Abou Houdeyfa, il a été néanmoins diplômé en décembre 2017 par l'université de droit à Rennes 1 en «Religions, droit et vie sociale», lui donnant ainsi la possibilité de devenir «référent laïcité» dans divers domaines professionnels et associatifs. Des commentateurs s'en étaient scandalisés. «Ces référents peuvent être amenés à éclairer, du point de vue du droit, de multiples situations quotidiennes où la question religieuse est susceptible de croiser les règles de l’Etat républicain et laïc», avait alors expliqué l'université Rennes 1.

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