Le 26 juin, le journal Libération a publié un reportage imagé retraçant l'expérience de 120 adolescents volontaires testant le Service national universel (SNU) dans un centre scout du Nord. Parmi les photographies accompagnant l'article, celle montrant de six jeunes réalisant une série de pompes a suscité l'émoi d'internautes alors qu'elle était ainsi légendée : «Il est interdit de mettre les mains dans les poches. Un jeune du groupe a été surpris les mains dans les poches : Punition pour tout le monde.»
Entre autres publications à ce sujet, un tweet posté par le syndicat lycéen UNL s'indigne alors de cette «punition collective», dénonçant une «violence physique». «Une mise au pas assumée pour la jeunesse. Sans nous», poursuit le texte.
Face à l'avalanche de réactions provoquées par la photographie, CheckNews, l'antenne de fact-checking de Libération, a publié une mise à jour expliquant que le quotidien avait décidé de changer la légende de l'image «quelques heures» après la publication de l'article, «à la demande de la journaliste sur place». Le nouveau texte précise ainsi : «Les ados sont rappelés à l’ordre. En uniformes, ils ne doivent pas mettre les mains dans les poches. Alors, un peu comme un jeu, ils repassent devant leur cadre de compagnie en enfreignant la règle. En punition : 10 pompes, très volontairement acceptées par les garçons, toujours partants dès qu’il s’agit de faire du sport.»
Un changement que la journaliste a expliqué par le fait que les jeunes «jou[ai]ent le jeu du SNU» : «J’ai employé le terme de punition, et la règle existe, mais je ne l’ai pas vécu comme ça.»
Le SNU a été mis en place par le Gouvernement français en 2019 pour succéder indirectement au service national. Le programme vise l'objectif, selon le site du gouvernement, de proposer «un moment de cohésion visant à recréer le socle d’un creuset républicain et transmettre le goût de l’engagement»