France

Réactions précipitées après la disparition de l'étendard de Jeanne d'Arc à Paris

De récentes images de la statue de Jeanne d'Arc située sur la place des Pyramides à Paris ont été diffusées sur les réseaux sociaux. L'absence de l'étendard habituellement brandi par la pucelle d'Orléans a donné lieu à des interprétations hâtives...

Comme l'ont rapporté ce 24 juin le Huffington Post ainsi que le pôle de «fact-checking» de l'AFP, les affirmations selon lesquelles la statue de Jeanne d'Arc située dans le premier arrondissement de la capitale avait été vandalisée, étaient erronées.

Cette mise à jour intervient alors que des médias, des blogs ou encore des personnalités politiques, se sont indignés en constatant l'absence de l'étendard habituellement brandi par la pucelle d'Orléans, sur de récentes images du monument.

Or la disparition de l'étendard s'explique en fait par une restauration de la statue équestre. «L’étendard menaçait de tomber et a été retiré. Il est actuellement en restauration et sera remis dans les meilleurs délais», a en effet confié la Direction Régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France (DRAC) au Huffington Post. «Il ne s'agit en aucune façon de dégradation ou d'acte délibéré d'un tiers, l'étendard est en restauration en atelier spécialisé, car il menaçait de tomber, il sera replacé dans les meilleurs délais», a pour sa part affirmé à l'AFP Serge Brentrup, chef des architectes des bâtiments de France de Paris. «Le retrait de l'étendard a été fait le 13 juin», a-t-il précisé.

Venant corroborer cette explication, des photos d'un ouvrier travaillant sur la statue équestre ont été postées sur le réseau social Twitter le 19 juin.

L'absence d'annonce officielle concernant les travaux effectués sur cette cible chronique de vandalismes aura visiblement induit certains en erreur. L'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen, qui se recueille chaque année devant cette statue équestre qu'il affectionne particulièrement, n'a en effet pas tardé à dénoncer sur Twitter «un attentat à la dignité de tous les Français». Sa fille, dans un tweet aujourd'hui supprimé, avait pour sa part expliqué espérer que «les auteurs de ce vandalisme [soient] retrouvés et sévèrement punis», son camarade politique Gilbert Collard avait quant à lui fustigé un acte de «christianophobie [...] dans le silence des médias».

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