France

Après avoir mis «des sujets au cœur d'une campagne», le chef des Jeunes avec Macron quitte son poste

Le délégué général des Jeunes avec Macron a annoncé son départ et assure ne pas croire aux carrières politiques. Toutefois, Martin Bohmert n'écarte ni une évolution au sein de LREM, ni une piste à exploiter lors des prochaines municipales...

Dans un entretien publié ce 8 juin dans les colonnes du JDD, Martin Bohmert a annoncé quitter le poste de délégué général des Jeunes avec Macron (JAM), l'organisation jeunesse du parti présidentiel.

Fort d'une expérience de plus de trois ans en tant que cadre chez General Electric, le trentenaire estime aujourd'hui avoir rempli ses missions avec les jeunes macronistes. «On est capable de mettre des sujets au cœur d'une campagne, on l'a fait sur l'urgence climatique», se félicite-t-il par exemple concernant la thématique environnementale. De fait, si celle-ci a constitué l'«axe central» de la campagne européenne de la liste macroniste, l'action du gouvernement en la matière est en revanche sensiblement remise en cause.

Récemment accusé d'agression sexuelle (ce qu'il conteste) par une militante, et critiqué en interne pour son management, Martin Bohmert déclare aujourd'hui être «tourné vers l'avenir», rappelant qu'une procédure est en cours et précisant avoir porté plainte pour diffamation.

Continuer à servir le projet progressiste

Interrogé par l'hebdomadaire dominical sur ses aspirations pour l'avenir, le militant macroniste laisse entendre qu'il pourrait être amené à «aider une liste aux municipales». Par ailleurs, expliquant qu'il compte «continuer à servir le projet progressiste», il a été chargé par le parti présidentiel d'organiser un projet intitulé Campus des territoires, «un événement de rentrée» prévu à Bordeaux début septembre.

Martin Bohmert l'affirme, il «ne croi[t] pas aux carrières politiques». Néanmoins, confiant qu'«être le responsable du mouvement de jeunesse, c'est formateur» et estimant que «les sujets d’engagement ne manquent pas», le jeune cadre confie «ne pas [avoir] l’habitude de [s]e dérober». Quant à son retrait de la liste des européennes, qu'il voulait dans un premier temps intégrer, il assure avoir voulu «faire primer le collectif sur [s]a personne», confiant également que «ça n'était pas le bon moment», étant la cible d'attaques «malhonnête[s] dans les médias».

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