Lors des commémorations du 75e anniversaire du débarquement allié à Portsmouth, au Royaume-uni, le 5 juin, le président de la République Emmanuel Macron a décidé de lire des extraits de la dernière lettre d’Henri Fertet, jeune résistant de 16 ans, fusillé par les Allemands pour faits de résistance, à sa famille. Loin de passer inaperçue, cette lecture a suscité de vives réactions sur Twitter à cause du choix d'extraits, qualifié par certains de «censure», car ommettant les passages où Henri Fertet évoquait la religion.
En effet, Emmanuel Macron, ne disposant que de deux minutes à la tribune, comme les autres chefs d’Etat présents, n’a pu lire la lettre de manière exhaustive et a dû se contenter d’en choisir des morceaux. Et, de fait, tous les passages parlant de la foi d’Henri Fertet ont été expurgés, ainsi que ceux mentionnant sa famille.
Beaucoup d’internautes se sont indignés que ces passages aient été coupés.
Le curé de la paroisse Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus en Châtelleraudais a simplement souligné que le président avait omis le «témoignage d'espérance» du jeune résistant.
Un internaute a quant à lui déploré l'«odieux révisionnisme» du chef d'Etat.
Dans cette lettre, rédigée avant son exécution, celui qui sera fusillé le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon, dans le Doubs, exprime sa gratitude à l’égard de «M. le Curé» et déclare remercier «Monseigneur du grand honneur qu’il m’a fait, honneur dont, je crois, je me suis montré digne». A la fin de son ultime rédaction, il promet à sa famille qu’ils se retrouveront «bientôt au ciel» signant sa lettre d'un «Expéditeur : Henri Fertet Au Ciel, près de Dieu».
La lettre complète est disponible sur le site cheminsdememoire.gouv.fr.
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