France

Après un bug, l'administration fiscale donne un délai de 48h pour la déclaration d'impôts

Trop de procrastination de la part des contribuables ? Le site internet permettant de déclarer ses impôts a croulé sous le poids des demandes. Le nombre trop élevé de connections a été interprétée par le service comme une attaque informatique.

L'administration fiscale est obligée de faire une fleur aux contribuables. Le site internet des impôts a en effet peiné à digérer l'énorme affluence des télédéclarations de revenus le soir du 3 juin, conduisant le gouvernement à accorder un délai supplémentaire jusqu'au 6 juin minuit.

«Impots.gouv.fr, devant l'afflux trop important de connexions de derniers moments connaît quelques difficultés. J'ai donc demandé [à la direction générale des finances publiques] de laisser 48 heures de plus [jeudi 6 juin minuit] pour déclarer ses revenus», a écrit le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin sur son compte Twitter accompagné du mot-dièse #administrationbienveillante.

«Il y a eu énormément de connexions ce soir, plus de quatre millions de nos compatriotes qui se sont connectés si j'ose dire au dernier moment pour remplir leur feuille d'impôts», a ensuite déclaré Gérald Darmanin, interrogé par France info.

Le ministre a attribué cette affluence exceptionnelle et tardive, à 24 heures de l'échéance initiale, à «l'effet de ce long week-end ensoleillé» de l'Ascension, mais aussi «à l'augmentation du nombre de gens qui télédéclarent» et «sans doute à un peu de procrastination».

«La vérité, c'est que plus de trois millions de personnes qui se connectent en même temps, évidemment c'est un peu la rançon de la gloire et de la facilité de la déclaration d'impôts par internet : ça bugue», a-t-il justifié. Il a laissé entendre que le site internet de l'administration fiscale avait réagi à ce grand nombre de demandes simultanées en l'interprétant comme une attaque informatique.

Essayons de ne pas tous les déclarer jeudi dans la soirée, parce que sinon on risque d'avoir à peu près le même problème

«Lorsqu'il y a des millions de connexions en quelques minutes, ce site se protège» en refusant de nouvelles connexions, a-t-il expliqué, se félicitant du fait que l'administration n'ait «pas perdu les données fiscales» des contribuables lors de cet incident.

Lire aussi : Impôt à la source : Darmanin juge le dispositif «prêt» malgré des milliers d'erreurs lors des tests