Des militants de l’association de lutte contre la souffrance animale L214 ont filmé en caméra caché les conditions de vie déplorables de deux poulaillers géants dans l'Aube et l'Yonne (40 000 et 80 000 bêtes). Sur les images de ces exploitations – sous contrat avec producteur de volailles français DUC, acquis fin 2016 par l’entreprise néerlandaise Plukon Food Group selon L214 – diffusées sur leur chaîne YouTube le 28 mai, des volailles sont entassées au sol les unes contre les autre au milieu de cadavres, la litière crasseuse, dans des bâtiments sans fenêtre et sous une lumière artificielle. Une «moissonneuse» ramasse les animaux en les aspirant puis les envoie, par tapis roulant, dans des casiers de transport.
Des employés maltraitent également les bêtes en les tassant dans des caisses ou les jetant violemment à terre. Comme l'explique le texte accompagnant les images, les animaux sont sélectionnés génétiquement pour grossir vite. Certains d'entre eux ont ainsi le ventre et les pattes si déformées qu’ils ne peuvent plus se tenir debout. D’autres sont déplumés, écorchés et laissés pour mort. Ils sont «étouffés par la puanteur de l’ammoniac ou meurent de soif parce qu’ils n’arrivent pas à atteindre les abreuvoirs », selon l'association pro-végane de défense des droits des animaux.
Sur son site internet l’enseigne assure que «les poulets DUC bénéficient de règles d’élevage adaptées. Les éleveurs DUC y portent la plus grande attention en les surveillant autant que nécessaire. Toutes les interventions réalisées au contact des animaux s’effectuent avec l’objectif d’éviter les stress inutiles.».
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