France

Européennes : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon louent le combat des Gilets jaunes

A quelques jours du scrutin européen, Marine Le Pen a appelé les Gilets jaunes au vote afin d'«obtenir quelque chose» de leurs semaines de «lutte», tandis que le leader de LFI estime qu'«une révolution citoyenne n'a pas d'appartenance particulière».

Dans la dernière ligne droite de la campagne européenne, les leaders de parti Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont souhaité mettre en valeur le combat mené depuis plusieurs mois par les Gilets jaunes. 

La présidente du Rassemblement national (RN) a ainsi choisi d'adresser un message spécifique à ceux qui ont participé à ce mouvement citoyen défiant le gouvernement. «A ceux qui ont été sur les ronds-points, je viens leur dire que le moyen pacifique et démocratique de pouvoir obtenir quelque chose, et de faire que le 26 mai, toutes ces semaines et ces semaines de lutte, de combat, de mobilisation ne soient pas rayées d'un trait de plume, c'est d'aller voter pour [le RN]», a-t-elle déclaré lors d'un meeting à Villeblevin, dans l'Yonne, ce 21 mai au côté de la tête de liste du RN aux européennes, Jordan Bardella. 

La France insoumise devrait s'appeler la France islamiste

La députée du Pas-de-Calais a par ailleurs adressé une pique à la France insoumise, parti qui a affiché, ces derniers mois, son soutien au mouvement ciotyen des Gilets jaunes. Devant les quelques centaines de partisans, Marine Le Pen a déclaré que la France insoumise «devrait s'appeler la France islamiste». La patronne du RN entendait pas là tacler le discours de LFI sur l'immigration, fustigeant son «refus de tout contrôle aux frontières, [...] la distribution de la nationalité française au premier qui passe, le vote des immigrés et la reconnaissance d'un statut de réfugié climatique».

 Jean-Luc Mélenchon dénonce «la violence incroyable» déployée contre le mouvement des Gilets jaunes

Ce 21 mai également, le chef de file de la France insoumise à l'Assemblée nationale évoquait lui aussi le mouvement des Gilets jaunes, lors d'un meeting à Toulouse, qui depuis le 17 novembre, est l'une des places fortes du mouvement citoyen.

Sans s'adresser spécifiquement aux Gilets jaunes, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé «la violence incroyable» déployée contre le mouvement des Gilets jaunes, évoquant les blessés «qui ont perdu un œil, une main» ou les «1 800 personnes jugées à la chaîne».

Une révolution citoyenne n'a pas d'appartenance particulière

«[Ce mouvement] a marqué l'irruption sur la scène du peuple au sens le plus large», a affirmé le député de Bouches-du-Rhône, estimant que c'était «une très bonnes chose [qu'il] n'ait pas d'appartenance politique particulière parce qu'une révolution citoyenne n'a pas d'appartenance particulière». 

Le 6 février dernier, en pleine crise des Gilets jaunes, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon avaient tous deux accepté l'invitation d'Emmanuel Macron à l'Elysée afin de présenter leurs préconisations au chef de l’Etat.

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