Plusieurs dizaines de personnels hospitaliers se sont réunis le 19 mai sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris, à la faveur d'une grève des services des urgences. Les syndicats des blouses blanches réclament davantage de moyens pour la profession.
Plusieurs publications témoignent de ce rassemblement, dont celles du journaliste Jean-Marie Godard, auteur du livre Bienvenue aux urgences, édité en mars 2019. «Urgences saturées, patients en danger», peut-on lire sur une blouse médicale, «Aux urgences on galère» sur une autre.
Simulation d'un suicide collectif
Dans une vidéo publiée par le même journaliste, les personnes mobilisées sont positionnées côte à côte, en silence, tenant une seringue en direction de leur tempe pour simuler un suicide, pendant qu'une voix commente l'action au mégaphone : «Les urgences à travers toute la France [se sont] arrêtées de travailler symboliquement pour exprimer leur ras-le-bol et leur souffrance.»
Selon le compte Twitter du mouvement L'Inter-Urgences, d'autres actions ont également eu lieu à l'hôpital Saint-Antoine de Paris 12e, dans la ville de Saint-Nazaire, à Creil, à Mulhouse ou encore à Nantes.
Après les appels de plusieurs syndicats dans le milieu hospitalier depuis le mois d'avril, les grèves aux urgences se sont multipliées sur le territoire français, avec une mobilisation particulièrement marquée la semaine du 13 mai. Comme le rapporte l'AFP, le personnel hospitalier était par exemple mobilisé à Angers, à Bordeaux, à Brest à Beauvais ou encore à Besançon. Au total, d'après la CGT et le collectif Inter-Urgences, une quarantaine de services sont désormais mobilisés.