France

Acte 27 des Gilets jaunes: de nombreuses manifestations prévues malgré l'essoufflement (EN CONTINU)

Pour le 27e samedi d'affilée, les plus résistants des Gilets jaunes comptent poursuivre la mobilisation hebdomadaire, devenue traditionnelle, depuis six mois et son début le 17 novembre. Un acte qui intervient à une semaine des élections européennes.

Samedi 18 mai

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 15 500 personnes ont manfiesté en France ce 18 mai, dont 1 600 à Paris. Le Nombre jaune a quant à lui donné le chiffre provisoire de 40 497 manifestants. 

Selon les images du journaliste indépendant Charles Baudry, les forces de l'ordre se sont fait huer par les manifestants à Montmartre, le point d'arrivée du cortège parisien. 

Selon Line Press, à Reims, les affrontements se poursuivent entre Gilets jaunes et forces de l'ordre.

Les pompiers sont obligés d'intervenir pour éteindre des objets en feu sur les rails du tramway.

France Bleu Besançon annonce un «regain de mobilisation [...] pour l'Acte 27» dans la préfecture du Doubs.

Toujours selon le journaliste de L'Union-L'Ardennais, à Reims, les policiers ont chargé les manifestants, usant de gaz lacrymogènes, sous les insultes de la foule.

Selon Yann Le Blévec, journaliste pour L'Union-L'Ardennais, présent à Reims, les forces de l'ordre se tiennent prêtes à évacuer les manifestants vers l'avenue de Laon.

Line Press, présent à Reims, rapporte de nombreux incidents dont l'incendie d'un kiosque en bois sur le chantier des Promenades.

Selon notre journaliste présente dans le cortège contre les géants de l'agrochimie, les manifestants ont rejoint la place Stalingrad à Paris.

Une partie de la foule sur place s'est allongée au sol, mimant la mort, pour protester contre la production par Bayer-Monsanto de pesticides et d'OGM.

A Paris, Jérôme Rodrigues, figure des Gilets jaunes, galvanise ses troupes, selon notre journaliste dans le cortège.

Line Press, présent à Reims, rapporte de «nombreux incidents» entre manifestants et forces de l'ordre. On peut voir un policier viser la foule avec son LBD 40.

Selon le ministère de l'Intérieur, 2800 personnes manifestaient ce samedi à 14 heures en France, dont 1100 à Paris, pour la 27e journée de mobilisation des Gilets jaunes.

A Reims, sur la place d'Erlon, les forces de l'ordre procèdent aux premières interpellations selon le journaliste de Radio France Thomas Coignac.

Charles Baudry, journaliste indépendant présent dans le cortège à Paris rapporte «quelques tensions dans la rue de Constantinople». Les forces de l'ordre font usage du gaz lacrymogène.

Selon France Bleu Normandie, à Caen, des manifestants ayant enlevé leur gilet jaune ont réussi à entrer dans la zone du centre-ville interdite à la manifestation par la préfecture.

Les Gilets jaunes sans gilet se dispersent dès l'arrivée des forces de l'ordre.

Toujours à Reims, les forces de l'ordre font face aux manifestants au croisement de la rue de Talleyrand et de la rue des Elus. «La tension semble retombée», selon Thomas Coignac, journaliste chez Radio France présent sur place.

Dans la rue de Talleyrand, à Reims, des manifestants ont brisé la vitrine du magasin Adidas pour s'y introduire, rapporte Thomas Coignac, journaliste pour Radio France.

Midi Libre rapporte des chiffres de la préfecture de l'Hérault, qui annonce que 500 Gilets jaunes sont réunis sur les marches du Corum à Montpellier.

Le quotidien constate également de nombreuses vitrines de banques cassées dans la rue d'Avejan à Alès (Gard).

A Caen, Thomas Coignac, journaliste à Radio France, note, clichés à l'appui, «des vitrines brisées dans le centre-ville», comme celles du Crédit agricole du Nord Est ou des agences immobilières Laforêt et Nexity.

Toujours selon France Bleu Normandie, des Gilets jaunes tentent de pénétrer sur l'hippodrome de Caen.

D'après la radio, quelques dizaines de manifestants regardent les chevaux passer. Certains cavaliers adressent des «grimaces» aux spectateurs du jour.

D'après France Bleu Normandie, 200 Gilets jaunes manifestent dans les rues de Caen (Calvados) pour cet acte 27.

A Paris, la manifestation contre les géants de l'agrochimie progresse dans le calme en direction de la place Stalingrad. Selon notre journaliste présente dans le cortège, il avance scandant : «Et 1 et 2 et 3 degrés, c'est un crime contre l'humanité».

D'après le journaliste indépendant Charles Baudry, présent dans le cortège à Paris, un policier ayant chuté durant le parcours est évacué par ses collègues. Les pompiers sont sur place.

Dans la rue Voltaire, à Reims, certains manifestants arrachent des bouts de trottoir pour confectionner des projectiles, d’après des images rapportées par le journaliste de Radio France Thomas Coignac.

Le cortège parisien progresse et se trouve désormais place du Maréchal Juin, dans le 17e arrondissement. Il est toujours entouré par les forces de l'ordre, selon notre journaliste présente sur place.

Présent dans le cortège à Reims, le journaliste de Radio France Thomas Coignac annonce «un peu de casse» dans la rue de Vesle. Une grande partie des commerces ont baissé leur rideau.

Selon le journaliste, les policiers ont dégainé les LBD et commencent à lancer des gaz lacrymogènes en réponse à des jets de projectiles.

Sur la place de la République à Paris, les manifestants se préparent à s'élancer en direction de la place Stalingrad. Ils défilent pour marquer leur opposition aux géants de l'agrochimie comme Bayer-Monsanto.

Certains ont confectionné des pancartes rappelant qu'«en France, 96% des cours d'eau et 61% des nappes phréatiques sont contaminées au pesticide».

Selon notre journaliste présente sur place, les manifestants scandent «Monsanto on aura ta peau».

A Reims, les manifestants arrivent sur la place d'Erlon, dans le centre-ville.

Le cortège grossit, ce sont désormais plus de 1 000 personnes qui sont rassemblées sur la place.

A Paris, le cortège progresse face au forces de l'ordre. La manifestation se déroule pour le moment dans le calme.

Faouzi Lellouche, figure des Gilets jaunes, s'emporte face au forces de l'ordre. «Ils n'arrêtent pas de nous bloquer pour rien du tout. Quels sont vos ordres?», assène-t-il, passablement agacé.

A Reims, les manifestants sont rassemblés devant le marché de Boulingrin et se préparent à se mettre en marche. «Macron impose, la France explose», est-il inscrit sur une pancarte.

Ils sont environ 700 à s'élancer en direction de la gare.

A Paris, les manifestants prennent la direction du Sacré-Cœur, dans une ambiance «festive» selon notre journaliste sur place. Une affiche «R.I.C pour une banque nationale et se libérer de la dette» est déployée.

Les Gilets jaunes parisiens ont également un message à l'attention du ministre de l'Intérieur. «Castaner !! Petit rappel : mentir c'est mal», peut-on lire sur une pancarte.

Pendant ce temps, le cortège avance lui à petits pas, encadré par les forces de l'ordre.

A Peyrehorade, dans les Landes, les Gilets jaunes poursuivent leur marche mondiale contre les géants de l'agrochimie. Ils se trouvent désormais devant une des usines de Bayer-Monsanto.

D'après notre journaliste présente sur place, une centaine de Gilets jaunes se trouvent au pied de la tour Total. Le départ du cortège, en direction du Sacré-Cœur, est prévu à 13h.

A Saint-Lô, en Normandie, une centaine de Gilets jaunes défilent dans les rues du centre-ville au son des tambours.

Réunis au cœur du centre-ville, les Gilets jaunes s'adressent aux commerçants : «Vous ne voulez pas entendre ce que l'on vous dit. Nous sommes avec vous.» Les manifestants réclament la «suppression» du Crédit d'impôt pour le compétitivité et l'emploi (CICE).

A Tarbes (Hautes-Pyrénées) environ 300 Gilets jaunes manifestent depuis ce matin dans le calme. «Essence + GAFA + CICE = on lâche rien», lit-on sur une pancarte.

La cabane des Gilets jaunes construite à Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été mise à sac durant le week-end. Une remise en état doit être organisée aujourd'hui par les occupants.

Des Gilets jaunes se réunissent devant la tour Total à La Défense, d'où doit démarrer un autre cortège en direction du Sacré-Cœur. «Total et l'Etat nous volent», peut-on lire sur une pancarte ou encore «Pour une Europe sociale, écologique et solidaire».

Selon notre journaliste présent sur place, les forces de l'ordre procèdent à des fouilles systématique des sacs à proximité du tribunal de grande instance de Paris, situé Porte de Clichy, le lieu d'où la manifestation doit s'élancer.

Le cortège, «très, très claisemé», se met en marche.

A une semaine des élections européennes, le noyau dur des Gilets jaunes compte encore manifester le 18 mai pour ne pas rompre la dynamique des traditionnels samedis de mobilisation lancée il y a six mois, le 17 novembre, malgré la faible participation  enregistrée ces dernières semaines.

Alors que pour l'acte 26, les points de convergence étaient Nantes et Lyon, les «appels nationaux» qui ont été cette fois lancés invitent les Gilets jaunes à se rassembler à Reims et Nancy.

A Paris, plusieurs rassemblements sont également annoncés, dont un au départ de la Défense pour finir à Montmartre. Un autre envisage de défiler sur les Champs-Élysées mais l'avenue est, depuis plusieurs semaines, interdite à la manifestation.

Devant cet éparpillement des défilés et des mots d'ordre dans la capitale, Éric Drouet, une des figures du mouvement, a appelé le 12 mai dans une vidéo à «arrêter les cortèges à thème». «Je ne cautionne pas du tout ces marches qui deviennent de plus en plus ridicules», a fustigé le chauffeur routier. «Plein de gens, et j'en fais partie, sont en train d'être dégoûtés du mouvement», a-t-il averti.

D'autres rassemblements sont prévus ailleurs en France, par exemple à Besançon ou à Saint-Nazaire, où la préfecture a pris un arrêté interdisant la manifestation non déclarée des Gilets jaunes dans le centre-ville.

A Lyon, les Gilets jaunes ont décidé de manifester sans se déclarer. «Chaque semaine, quand on déclare la manifestation, le préfet nous promet que tout se passera bien, qu'on ne se fera pas gazer et chaque semaine, ça se passe mal. Alors on a décidé de ne pas déclarer la manifestation et de changer de stratégie, de revenir aux sources», a indiqué à l'AFP Fabrice, membre du pôle média des Gilets jaunes de la région lyonnaise.

Alors que les manifestations du 1er Mai avaient rassemblé syndicats et Gilets jaunes en nombre important, l'acte 26, le 11 mai, avait réuni 18 600 manifestants dans toute la France selon le décompte officiel. Un chiffre contesté par les Gilets jaunes, qui en dénombraient 37 500, selon le collectif Le Nombre jaune.

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